Nouvelle station de protonthérapie à l’Institut Paul Scherrer
(Keystone-ATS) Une nouvelle station de protonthérapie traitera des malades du cancer dès le mois de juin à l’Institut Paul Scherrer, à Villigen (AG). Elle peut irradier des tumeurs difficiles d’accès ou proches d’organes sensibles. La capacité du centre s’en voit augmentée.
D’un poids de 270 tonnes, la station Gantry 3 a été inaugurée lundi, indique l’Institut Paul Scherrer (PSI). Elle vient s’ajouter aux autres installations du Centre de protonthérapie du PSI. Elle constitue aussi la plus grande du genre sur place et devrait contribuer à réduire le temps d’attente des patients.
Cette augmentation de la capacité profitera particulièrement aux enfants, pour lesquels la radiothérapie classique est trop risquée. « La protonthérapie permet d’irradier de manière plus précise et de ménager les tissus en bonne santé », explique Damien Weber, médecin-chef du centre, cité dans le communiqué.
Le PSI a révolutionné la protonthérapie, il y a plusieurs années, en développant une nouvelle technique d’irradiation, appelée « spot scanning ». Grâce à elle, on peut traiter des tumeurs dans des endroits du corps difficiles d’accès ou proches d’organes sensibles, comme certaines tumeurs au cerveau, dans les os, les tissus conjonctifs ou proches de la moelle épinière.
La nouvelle station Gantry 3 est exploitée en collaboration avec la clinique de radio-oncologie de l’Hôpital universitaire de Zurich. Son développement a coûté 25 millions de francs, financés par le fonds de loterie du canton de Zurich et par le PSI lui-même. Depuis l’inauguration de la première station Gantry 1, quelque 1200 malades du cancer ont été traités au Centre de protonthérapie du PSI.