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Pékin menace de ne pas rester « les bras croisés », Trump s’inquiète

Le mouvement prodémocratie est parti début juin du rejet d'un projet de loi hongkongais autorisant les extraditions vers la Chine. Il a depuis considérablement élargi ses revendications pour dénoncer le recul des libertés et les ingérences du régime communiste. KEYSTONE/AP/VINCENT YU sda-ats

(Keystone-ATS) Donald Trump s’est dit jeudi « inquiet » au sujet des risques de répression violente de la contestation à Hong Kong par la Chine qui a menacé jeudi de ne pas rester « les bras croisés. Il a assuré qu’il en parlerait « bientôt » avec le président chinois Xi Jinping.

« Je voudrais vraiment voir la Chine résoudre humainement le problème à Hong Kong », a dit le président des Etats-Unis à des journalistes. « J’ai vraiment pleine confiance dans le président Xi, je sais que s’il décidait de s’asseoir avec des représentants » des manifestants pro-démocratie dans la région semi-autonome, « il pourrait résoudre le problème rapidement », a-t-il ajouté.

Le milliardaire républicain souffle le chaud et le froid depuis le début de la contestation, prenant soin de ménager son homologue chinois avec lequel il est engagé dans de laborieuses négociations commerciales. Il a lui-même fait pour la première fois le lien entre les deux dossiers mercredi, en appelant la Chine à gérer « humainement » la crise hongkongaise avant de conclure un accord commercial.

La Chine, qui a massé ses troupes à la frontière de Hong Kong, a menacé jeudi de ne pas rester « les bras croisés » si la contestation devait dégénérer dans la région semi-autonome. Pékin a laissé planer ces derniers jours la menace d’une intervention pour rétablir l’ordre, en diffusant sur les médias officiels des vidéos montrant des convois militaires se dirigeant vers Shenzhen.

« Respecter la souveraineté chinoise »

Le reste de l’administration américaine a pourtant lancé ces deux derniers jours des avertissements clairs à la Chine. « Les Etats-Unis exhortent fermement Pékin à respecter ses engagements contenus dans la déclaration conjointe sino-britannique afin de permettre à Hong Kong d’exercer un haut degré d’autonomie », a ainsi déclaré mercredi un porte-parole du département d’Etat américain, après de nombreuses critiques sur l’apparente discrétion ou bienveillance de Washington à l’égard des autorités chinoises.

La déclaration sino-britannique de 1984 encadre la rétrocession de Hong Kong intervenue en 1997. Elle stipule que la région bénéficie « d’un haut degré d’autonomie, hormis en matière d’affaires étrangères et de défense », et de son propre système judiciaire, législatif et exécutif.

« Je tiens à répéter que Hong Kong fait partie de la Chine. Aucun pays étranger ne doit s’ingérer (…) Nous demandons aux puissances étrangères de respecter la souveraineté chinoise », a répliqué l’ambassadeur de Chine à Londres, Liu Xiaoming.

Depuis début juin

Le mouvement prodémocratie, qui a vu des millions de personnes descendre dans les rues, est parti début juin du rejet d’un projet de loi hongkongais autorisant les extraditions vers la Chine. Il a depuis considérablement élargi ses revendications pour dénoncer le recul des libertés et les ingérences du régime communiste.

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