Pékin tente l’apaisement avec l’Inde après des frictions frontalières
(Keystone-ATS) Le président chinois Xi Jinping a défendu mardi auprès du Premier ministre indien Narendra Modi la nécessité d’une relation bilatérale « saine et stable ». Les deux géants asiatiques viennent de connaître une vive confrontation militaire dans l’Himalaya.
M. Xi « a affirmé à M. Modi que des relations bilatérales saines et stables étaient dans l’intérêt fondamental des peuples des deux pays », selon une brève dépêche de l’agence officielle Chine nouvelle. Dans un message distinct diffusé sur Twitter, le média d’Etat a précisé que le président chinois avait appelé à remettre les relations entre Pékin et New Delhi « sur de bons rails ».
Cet échange entre les deux hommes s’est apparemment déroulé en marge d’un sommet réunissant depuis la veille à Xiamen, dans le sud-est de la Chine, les dirigeants des puissances émergentes des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
Méfiance
La Chine et l’Inde étaient à couteaux tirés il y a quelques jours encore à propos d’un conflit frontalier dans l’Himalaya. Des soldats indiens sont intervenus pour stopper la construction d’une route par l’armée chinoise dans une zone revendiquée par Pékin, mais contestée par New Delhi.
L’armée indienne s’était cependant retirée à temps pour permettre au Premier ministre Modi de se rendre au sommet de Xiamen. Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, avait indiqué la semaine dernière espérer que l’Inde « tirerait les leçons de cet incident ».
Autre signe de la méfiance entre les deux pays, M. Modi avait snobé en mai dernier à Pékin le sommet des « Nouvelles routes de la soie », principal événement diplomatique de l’année en Chine. Ce projet, cher au coeur du président Xi, est perçu en Inde comme un instrument de l’influence politique et commerciale chinoise.