Pas de date pour un sommet sur l’Ukraine au Kazakhstan
(Keystone-ATS) Les ministres des Affaires étrangères ukrainien, russe, allemand et français, réunis à Berlin lundi soir, n’ont pas fixé de date pour un éventuel sommet sur l’Ukraine au Kazakhstan. Ils ont annoncé la poursuite des efforts diplomatiques pour une sortie de crise.
Après plus de quatre heures de discussions, le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, a implicitement reconnu que ce sommet censé relancer le processus de paix en Ukraine ne pouvait être envisagé pour le 15 janvier, comme l’avait annoncé Kiev fin décembre.
« Nous sommes convenus de continuer à travailler aux conditions d’une rencontre à plus haut niveau », a déclaré M. Steinmeier à des journalistes, à l’issue de la rencontre lundi soir.
« A cet effet, nos collaborateurs, les directeurs politiques vont se rencontrer de nouveau très rapidement, et s’il y a des progrès dans les prochains jours, alors nous sommes prêts à nous rencontrer de nouveau la semaine prochaine pour poursuivre les discussions commencées aujourd’hui », a-t-il dit.
Nouvelle réunion dans une semaine
« Un sommet à Astana est attendu par beaucoup, mais il doit être préparé », a-t-il affirmé. Il a annoncé une nouvelle réunion prochaine du groupe de contact pour travailler à la mise en oeuvre des accords de Minsk visant à un cessez-le-feu en Ukraine, alors qu’un regain de violence est constaté dans l’Est séparatiste prorusse.
Les violences, qui ont déjà fait plus de 4700 morts depuis avril, ont repris depuis quelques jours dans l’Est rebelle de l’Ukraine, brisant la dernière trêve conclue le 9 décembre. Kiev et les Occidentaux accusent Moscou d’armer la rébellion séparatiste et d’y avoir déployé des troupes régulières, 7500 soldats à ce jour, selon les autorités ukrainiennes.
Après l’annexion de la Crimée en mars et son rôle dans le conflit dans l’Est, la Russie est frappée de sanctions européennes et américaines qui commencent à peser sur son économie et sa monnaie.
Le sommet de paix d’Astana serait crucial tant pour la Russie, qui cherche à obtenir l’allègement des sanctions, que pour l’Ukraine qui n’a pas les moyens de reprendre le contrôle du bassin minier du Donbass par des moyens militaires.