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Les syndicats chrétiens exigent six semaines de vacances

Le président de Travail.Suisse Hugo Fasel mise sur le jaune pour promouvoir les vacances de six semaines. Keystone

Travail.Suisse, l'organisation faîtière des syndicats chrétiens, s'est réunie samedi à Berne pour célébrer ses cinq ans. L'amélioration de la qualité de vie des travailleurs était au centre de ce congrès.

C’est pour atteindre cette qualité que les près de 350 délégués ont approuvé le lancement de l’initiative populaire «six semaines de vacances pour tous».

«Ces dernières années, la charge qui pèse sur les travailleurs s’est alourdie en permanence; l’épuisement professionnel est plus que jamais d’actualité», a indiqué le président de Travail.Suisse, Hugo Fasel, à l’occasion de ce premier congrès.

Si certains employés de plus de 50 ans bénéficient déjà de six semaines de vacances, la moitié des travailleurs n’est pas soumise à une convention collective de travail. D’où cette initiative annoncée en juin et qui prévoit de compléter la Constitution fédérale par un nouvel alinéa stipulant que «tous les travailleurs ont droit à des vacances payées de six semaines par an au minimum».

La récolte des signatures débutera à mi-janvier. Le patronat a d’ores et déjà fait part de son opposition à ce texte. Pour Travail.Suisse, la demande est d’autant plus justifiée que la productivité a augmenté fortement en 20 ans alors que les salaires réels sont restés à la traîne.

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Initiative populaire

Ce contenu a été publié sur L’initiative populaire permet à des citoyens de proposer une modification de la Constitution. Pour être valable, elle doit être signée par 100’000 citoyens dans un délai de 18 mois. Le Parlement peut directement accepter l’initiative. Il peut aussi la refuser ou lui opposer un contre-projet. Dans tous les cas, un vote populaire a lieu. L’adoption…

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Congé paternité

Travail.Suisse a aussi adopté les autres points de son programme politique des quatre prochaines années. L’organisation va s’engager pour qu’un congé paternité d’au moins 20 jours soit inscrit dans la loi. Elle va aussi se battre pour rendre obligatoires trois jours de formation continue par an, seule manière de faire face aux changements rapides du monde du travail.

Autre cheval de bataille, les énergies alternatives et l’efficacité énergétique. Pour Travail.Suisse, celles-ci représentent le plus grand marché d’avenir. «Créer des emplois et protéger le climat vont de pair», a souligné Hugo Fasel.

L’organisation plaide enfin pour l’introduction d’une rente AVS de transition à partir de 62 ans pour les personnes à bas et moyens revenus. Celles-ci doivent pouvoir bénéficier elles aussi de la flexibilisation de l’âge de la retraite.

Libre circulation des personnes

Orateur invité, l’ambassadeur de l’UE à Berne, Michael Reiterer, a plaidé pour l’extension de la libre circulation des personnes à la Roumanie et à la Bulgarie. La liberté de choisir son lieu de travail, de formation et de vie fait aussi partie de la qualité de vie, a-t-il relevé.

En cas de référendum, l’ambassadeur compte sur le soutien des syndicats.

swissinfo avec les agences

Les vacances payées par année à travers le monde (en jours):
France: 31
Allemagne: 29
Italie: 26
Moyenne UE: 25
Suisse: 25
Finlande: 25
Angleterre: 22
Japon: 18
USA: 12

Créée il y a cinq ans, l’organisation faîtière Travail.Suisse compte environ 180’000 membres. Elle regroupe onze fédérations.

La principale organisation faîtière syndicale et l’Union syndicale suisse (USS) qui représente les intérêts de 16 syndicats pour un total d’environ 380’000 membres.

Les deux organisations se veulent indépendantes au niveau politique et religieux. Cependant, l’USS est historiquement proche du socialisme tandis que Travail.Suisse représente plutôt les syndicats de la mouvance chrétienne-sociale. Son président Hugo Fasel est d’ailleurs l’unique représentant du Parti chrétien-social suisse au Parlement.

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