« Points communs » après une réunion avec trois pays à Genève
(Keystone-ATS) ONU et pays de la déclaration de Sotchi sur la Syrie (Russie, Iran et Turquie) ont dégagé à Genève des « points communs » vers un Comité constitutionnel. Après leur réunion mardi, ces Etats doivent retrouver l’émissaire Staffan de Mistura dans les prochaines semaines.
Dans une déclaration, celui-ci s’est réjoui d’un dialogue « constructif » et « substantiel » vers ce Comité constitutionnel, souhaité par ces Etats. Arrivées lundi, les délégations ont chacune mené des discussions bilatérales avec M. de Mistura, avant une réunion conjointe mardi en début d’après-midi.
La Russie était emmenée par l’émissaire du président Vladimir Poutine sur la Syrie, Alexandre Lavrentiev, et le vice-ministre des affaires étrangères Sergueï Vershinine. La Turquie était représentée par le sous-secrétaire adjoint Sedat Olan et l’Iran par un conseiller du ministre des affaires étrangères, Hossein Jaberi Ansari.
M. de Mistura s’est aussi réjoui de la réaffirmation du soutien des trois pays du rôle de l’ONU dans la facilitation de ce Comité constitutionnel. Début juin, le gouvernement syrien a fait suivre à l’émissaire une liste de 50 noms pour cette instance. « Un travail sérieux est en cours » du côté de l’opposition mais des avancées sont encore requises, avait dit la semaine dernière M. de Mistura.
Réunion avec plusieurs autres pays attendue
L’émissaire de l’ONU veut aussi réunir lundi prochain un groupe de six pays influents, « le petit groupe américain sur la Syrie » (France, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Jordanie et Arabie saoudite) et l’Allemagne. Les consultations se poursuivront également avec le gouvernement et l’opposition syrienne et d’autres pays.
« Je n’attends pas de percée importante mais je suis confiant sur le fait que des avancées sont possibles », avait estimé la semaine dernière M. de Mistura. Priorité actuelle, un Comité constitutionnel serait « le bloc clé pour aboutir à une revitalisation du processus politique » qui n’a plus donné lieu depuis des mois à des pourparlers indirects.
Il devra être « détenu par les Syriens, mené par les Syriens et facilité par l’ONU », avait aussi dit M. de Mistura. Il souhaite au moins 30% de femmes et la participation de spécialistes indépendants et de la société civile. En plus de sept ans, le conflit a fait plus de 350’000 victimes.