Détention des deux Suisses en Libye: «Inacceptable»!
Sous prétexte d'un contrôle médical, les deux Suisses retenus en Libye ont été convoqués il y a une semaine par les autorités libyennes. Par la suite, Tripoli a indiqué que les deux hommes avaient été placés en détention. «Inacceptable» pour les affaires étrangères helvétiques.
Les autorités fédérales n’ont pas caché leur courroux vendredi face au guet-apens tendu par la Libye, qui a placé en détention les deux Suisses retenus à Tripoli, après les avoir convoqués pour un contrôle médical. «C’est inacceptable», ont tonné les services de Micheline Calmy-Rey, ministre des affaires étrangères, appelant à leur libération.
Sous prétexte d’un contrôle médical, les deux Suisses ont été convoqués il y a une semaine par les autorités libyennes. Mercredi, par le biais d’une note diplomatique, Tripoli a informé les autorités suisses de la détention des deux hommes d’affaires dans un lieu «sûr», a indiqué vendredi à l’ATS le Département fédéral des affaires étrangères.
Tripoli a justifié cette mesure en déclarant craindre que la Suisse n’intervienne avec des moyens militaires pour libérer ses deux ressortissants, jusqu’alors assignés à résidence dans l’ambassade suisse.
Un nouveau rebondissement que certaines voix mettent en relation avec la récente élection de Didier Burkhalter au poste de conseiller fédéral. Didier Burkhalter qui, en mai dernier, alors qu’il était encore sénateur, avait déclaré que certaines troupes d’élite suisses «sont parfaitement capables d’intervenir dans le golfe d’Aden ou en Libye».
Rappelons que mercredi soir, le président de la Confédération a rencontré le leader libyen Mouammar Kadhafi à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Au cours d’un entretien de plus de quarante minutes, Hans-Rudolf Merz a insisté pour que les deux hommes d’affaires suisses soient libérés au plus vite.
Une rencontre que le ministre suisse de la Défense Ueli Maurer a qualifié ce vendredi de «petit pas de plus sur un chemin difficile», sur les ondes de Radio 1. D’après lui, les otages retenus en Libye ne rentreront plus cette année, mais «au plus tard à fin 2010».
swissinfo.ch et les agences
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