800 soldats de plus cette année à Davos
Cette année, 5500 militaires sont engagés au Forum économique de Davos (WEF). Soit 800 de plus que l’an dernier. Leur mission: épauler les autorités civiles.
Un peu moins de la moitié de ces hommes travailleront à la surveillance de l’espace aérien. Facture globale: 2,5 millions de francs.
L’armée fournira des prestations subsidiaires au profit des autorités civiles du canton des Grisons. D’ailleurs, quelques soldats sont déjà à pied d’œuvre dans la station grisonne depuis le début de l’année, précisent les autorités militaires responsables.
Dans le cadre du World economic forum (WEF) 2005 qui débute le 26 janvier, seuls des militaires professionnels seront engagés dans la zone clé de Davos.
Les quelque 3500 miliciens se trouveront en dehors de cette zone, avec pour mission de protéger les infrastructures de transport, d’approvisionnement en eau et en courant. Ils s’emploieront aussi dans le domaine de la transmission et de la logistique.
Il n’est pas explicitement prévu que l’armée s’occupe du service d’ordre, dont la police est seule responsable. Quant au recours aux armes, il n’est autorisé «que pour certains cas et après discussion avec les partenaires civils».
L’armée de l’air sur pied de guerre
Les Forces aériennes garantiront la sécurité de l’espace aérien et procéderont à des vols de surveillance, des missions de reconnaissance au sol et des transports aériens.
Ces missions occuperont environ 2000 militaires des Forces aériennes, dont 30 pilotes de F/A-18 et près de 50 pilotes d’hélicoptères Super Puma, Cougar et Alouette III. La surveillance de l’espace aérien se fera notamment en étroite collaboration avec l’Autriche.
L’occupation de l’espace aérien et des bases aériennes de la région de Davos sera restreint les 21 et 24 janvier en raison d’entraînements, et du 25 au 31 janvier. Une autorisation spéciale sera nécessaire pour entrer dans la zone.
La décision du recours aux armes dans le domaine de la police aérienne incombe au président de la Confédération Samuel Schmid, également ministre de la défense.
Les surcoûts de cette présence militaire par rapport à un engagement normal dans le cadre de cours de répétition se montent à 2,5 millions de francs, à charge de la Confédération.
A noter que le «Comité de soldats contre les engagements de l’armée à l’intérieur» a protesté mardi contre l’envoi de troupes à Davos. A ses yeux, les soldats ne sont pas formés pour cela. Le comité critique la militarisation croissante de la sécurité intérieure.
swissinfo et les agences
– Cette année, 5500 militaires sont engagés pour la sécurité et l’intendance du Forum économique de Davos.
– L’année dernière, ils étaient 4700.
– 3500 sont des soldats de l’armée de terre et 2000 des hommes des forces aériennes.
– La plupart de ces hommes sont normalement en cours de répétition. Par rapport à un engagement normal dans ce cadre, le surcoût de l’opération est de 2,5 millions de francs, à charge de la Confédération.
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