Des perspectives suisses en 10 langues
Donald Trump

Aujourd’hui en Suisse

Chères Suissesses et chers Suisses de l’étranger,

À l’heure où je vous écris ces lignes, le président des États-Unis Donald Trump est en train de s’adresser au Forum économique mondial de Davos en visioconférence.

L’intervention du nouveau dirigent de la première puissance économique mondiale est attendue avec une certaine appréhension par les élites internationales.

Nous parlerons également de nouvelles critiques à l’encontre des drones israéliens commandés par l’armée suisse. Il ne s’agit là que de l’un des projets du Département de la défense qui connaît des difficultés, alors qu’aucun candidat à la succession de sa ministre Viola Amherd n’est encore sorti du bois.

Bonne lecture,

Milei
Keystone / Michael Buholzer

En attendant le discours de Donald Trump, les participantes et participants au WEF ont patienté en écoutant celui d’un fidèle allier du président américain, le président argentin Javier Milei. Ce dernier a livré un plaidoyer contre le «wokisme».

Le président argentin veut rendre sa grandeur à l’Europe ou «make the West great again» en luttant contre le «wokisme», a-t-il déclaré à Davos. Il s’agit du «cancer» de notre temps, a-t-il dit avant d’énumérer la liste de tous ses méfaits. Les droits LGBT+, l’avortement, l’égalité hommes-femmes, la protection du climat et la politique migratoire en ont pris pour leur grade.

Les yeux du monde sont désormais tournés vers Washington, d’où Donald Trump s’adresse aux élites économiques et financières mondiales réunies dans la station grisonne depuis lundi. Son intervention durera 45 minutes et comprendra une session questions-réponses. La discussion pourrait se révéler animée, alors que le président américain menace ses principaux partenaires commerciaux de hausses des tarifs douaniers et d’un protectionnisme accru.

Les ministres suisses sont également à l’œuvre dans les coulisses du WEF. Après avoir paraphé l’accord de libre-échange avec la Thaïlande, le ministre de l’Économie Guy Parmelin a déclaré que les discussions avec la nouvelle administration américaine autour d’un accord de libre-échange USA-Suisse pourraient commencer. Les négociations entre les États-Unis et la Suisse ont été interrompues sous Joe Biden, alors que Donald Trump les avait relancées lors de son premier mandat.

drones
Keystone

Une nouvelle pluie de critiques s’abat sur les drones israéliens de l’armée suisse dans les médias helvétiques. Une enquête de la RTS révèle qu’ils ne supportent toujours pas le froid, alors que le Contrôle fédéral des finances publie un rapport accablant sur le projet.

Il y a 10 ans, la Suisse commandait six drones Hermes 900 auprès du constructeur israélien Elbit Systemes pour 250 millions de francs. Un achat qui faisait briller les yeux des militaires. Aujourd’hui, le système de dégivrage des appareils n’est toujours pas opérationnel, révèle la radiotélévision romande RTS. Conséquence: ils sont interdits de vol lorsque du givre est annoncé, soit environ deux mois par année en Suisse. Le problème avait déjà été mis au jour en 2020, mais depuis c’est le statu quo.

Ce n’est pas le seul problème des drones israéliens. L’entreprise suisse d’armement RUAG est censée les doter d’un système d’évitement automatique, qui n’est (lui non plus) pas opérationnel. Ils pourraient donc entrer en collision avec un oiseau, révélait il y a un mois la radiotélévision alémanique SRF. Alors qu’une mise en service était annoncée pour 2019, les drones n’ont pour l’instant volé qu’à des fins d’essai et de formation en Suisse.

Le projet d’achat des drones est également critiqué par le Contrôle fédéral des finances. Dans un rapport publié mercredi, il dénonce «des objectifs trop ambitieux, une planification et un pilotage lacunaires, une gestion insuffisante des risques et de la qualité». Lors que la ministre de la Défense Viola Amherd a annoncé sa démission, au moins sept autres projets d’armement et d’informatique du département sont en grandes difficultés.

Rinat Akhmetov
Keystone

La Russie a saisi des millions de francs à la nièce suisse de l’oligarque ukrainien Rinat Akhmetov (sur la photo), l’homme le plus riche d’Ukraine, rapporte le journal Le Temps ce jeudi. La société de cette femme de 41 ans, active dans la confiserie, a été saisie à Koursk.

Moscou a, semble-t-il, décidé de répliquer face aux sanctions prises en Suisse, en procédant à son tour à des saisies d’avoirs étrangers. Domiciliée en Suisse depuis plus de 25 ans, la nièce de l’homme le plus riche d’Ukraine s’est vu confisquer sa participation dans la filiale russe du groupe Konti, spécialisé dans la confiserie, tout comme son droit aux dividendes. Elle évalue le préjudice à 94,5 millions de francs. 

La femme a dénoncé pénalement les faits au Ministère public de la Confédération. Ce dernier lui refuse la qualité de plaignante, mais enquête sur un soupçon d’acte exécuté sans droit par un État étranger. La justice suisse se contente de considérer l’Ukrainienne comme une dénonciatrice, estimant qu’elle n’est impactée qu’à titre indirect.

En réalité, une procédure fiscale a déjà été ouverte en Russie il y a plus de six ans contre la filiale à Koursk du groupe Konti. Le fisc moscovite avait adressé une demande d’assistance administrative à Berne à ce sujet. Toutefois, celle-ci a été suspendue après l’invasion russe en Ukraine. Pour la nièce de l’oligarque ukrainien, il est cependant évident que la Russie n’aurait pas confisqué la société si la Suisse n’avait pas gelé les avoirs de la banque centrale dans le cadre des sanctions.

Elisabeth Baume-Schneider
Keystone / Peter Schneider

Le principal rendez-vous annuel du cinéma suisse a débuté mercredi soir. La ministre de l’Intérieur Elisabeth Baume-Schneider a donné le coup d’envoi des Journées de Soleure, qui célèbrent leur 60e anniversaire.

«Les Journées de Soleure permettent de faire un état des lieux de la création cinématographique suisse, a déclaré la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider, lors de l’ouverture du festival. Elle a rappelé que, dans les années 60, la nouvelle vague du cinéma suisse a été une réaction à de profonds changements sociaux, culturels et politiques. «Et si l’on y regarde d’un peu plus près, nous constatons que la Suisse d’aujourd’hui est en proie à des bouleversements tout aussi importants», a-t-elle avancé.

Le film «L’héritage de Bruno Stefanini» a fait l’ouverture. Il montre comment ce fils d’immigrés italiens est devenu un entrepreneur milliardaire à Winterthour et un collectionneur aux 100’000 objets. Le directeur artistique des Journées de Soleure, Niccolo Castelli, a lui invité le public à s’interroger sur son propre héritage, thème phare de cette édition.

Les films documentaires sont à la fête cette année. On en dénombre plus de soixante face à vingt-huit films de fiction. Six films, quatre documentaires et deux fictions, sont en lice dans la catégorie reine du Prix de Soleure, doté de 60’000 francs.

Cassis
Keystone / Laurent Gillieron

La Suisse en images

Quoi de mieux qu’une fondue pour resserrer les liens entre la Suisse et l’Union européenne? C’est autour de ce plat traditionnel suisse qu’Ignazio Cassis (à gauche) et le commissaire européen Maros Sefcovic se sont rencontrés mercredi en marge du WEF. Entre les petits oignons et le verre de vin blanc, chacun avait bien pris de quoi écrire.

Plus

Discussion
Modéré par: Katy Romy

Quelle est l’importance des accords bilatéraux entre la Suisse et l’Union européenne pour les Suisses résidant à l’étranger?

À vos yeux, quels sont les avantages ou les inconvénients des accords entre Berne et Bruxelles? Comment pourraient-ils influencer votre vie?

48 J'aime
15 Commentaires
Voir la discussion

Les plus lus
Cinquième Suisse

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision