Christoph Blocher et l’UDC sont les grands perdants de l’élection au Conseil fédéral

C’est le statu quo pour l’élection du gouvernement suisse: les sept conseillers fédéraux ont été réélus sans problème, ce mercredi. Les partis gouvernementaux, à l’exception évidente de l'UDC, ont fait bloc contre le tribun zurichois Christoph Blocher.

C’est le statu quo pour l’élection du gouvernement suisse: les sept conseillers fédéraux ont été réélus sans problème, ce mercredi. Les partis gouvernementaux, à l’exception évidente de l’UDC, ont fait bloc contre le tribun zurichois Christoph Blocher (photo).

Sans surprise, l’Assemblée fédérale a confirmé, ce mercredi, les sept membres sortants du collège gouvernemental. Une confirmation qui peut toutefois étonner pour qui a assisté au spectacle offert par les médias et les politiciens depuis près de deux mois. Que n’a-t-on imaginé, suggéré, spéculé pour animer la vie politique et promouvoir les ventes des journaux ou l’audimat de la radio et de la télévision.

Finalement, le soufflé est retombé. C’était à prévoir, s’il y a eu beaucoup de marmitons à tourner la sauce, il n’y a pas eu de cuisinier.

La formule «magique», qui est la clé de répartition des sept fauteuils gouvernementaux entre les quatre principaux partis du pays, a tenu, une fois encore. Mais qui pouvait penser sérieusement que les 246 électeurs des deux chambres réunies allaient jeter aux orties tout soudain le système politique suisse, fondé sur la recherche de la concordance et qui a donné à ce pays son extraordinaire stabilité.

En réalité, il n’existe pas d’alternative à cette politique de concordance. On peut bien, peut-être le fera-t-on plus tard, lors d’une vacance, apporter quelques corrections, mais le système, dans son fondement, est le meilleur pour la Suisse. Comme dans les soap operas, on a cherché à se faire peur, mais il était écrit qu’à la fin, tout rentrerait dans l’ordre.

Pierre-André Tschanz