Christophe Darbellay, président du Parti démocrate-chrétien
Samedi lors de l'assemblée des délégués à Aadorf (canton de Turgovie), le conseiller national valaisan, âgé de 35 ans, a récolté 214 voix sur 218.
Par ailleurs, le PDC a annoncé soutenir le milliard de cohésion en faveur des dix nouveaux pays membres de l’UE et approuver l’harmonisation des allocations familiales, qui seront votés en novembre.
L’élection de Christophe Darbellay n’est pas une surprise. Unique candidat, le Valaisan était soutenu par les présidents de toutes les sections cantonales du parti démocrate-chrétien (PDC, centre) et à l’unanimité par son comité de même que par la commission du personnel.
Il succède à Doris Leuthard, devenue conseillère fédérale (ministre) en août dernier.
C’est le premier Romand à présider le PDC depuis 1997, date du retrait d’Anton Cottier. Au Conseil national depuis 2003 seulement, le nouveau président est également le politicien le plus jeune à accéder à une telle fonction au cours des 25 dernières années.
«Ni à droite, ni à gauche»
Dans son discours d’investiture, Christophe Darbellay a relevé que le PDC ne se situait ni à droite, ni à gauche. Loin de tout schéma rigide, le parti du centre s’engage pour une Suisse à la fois libérale et sociale.
Il a indiqué vouloir continuer à défendre les valeurs chrétiennes symbolisées dans le «C» de PDC et à fonder l’action de son parti sur la politique familiale, l’emploi et l’avenir des assurances sociales en faisant sien le crédo «d’une Suisse libérale et sociale».
Christophe Darbellay, qui veut faire du PDC «la 3e force incontournable dont le pays a besoin», s’engagera pour que les démocrates-chrétiens retrouvent leur «esprit militant» et prennent le temps de «dialoguer afin de pouvoir s’unir autour d’une vision commune».
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Parti démocrate chrétien
«Avec passion»
Le PDC se battra pour la famille et contre la discrimination fiscale des couples mariés. Il luttera pour la formation et la recherche, l’emploi des jeunes et les places d’apprentissage, une TVA simplifiée, la Suisse des régions, la voie bilatérale et la protection de l’environnement. Il combattra l’insécurité et la violence, les abus dans l’asile et l’endettement de la Confédération.
Le PDC peut compter sur l’engagement «avec passion» de son nouveau président. C’est là «ma première caractérisque», a-t-il dit. «La seconde, c’est l’intérêt pour la chose publique».
Deux «oui» pour le 26 novembre
Les délégués ont approuvé sans opposition la loi sur la coopération avec les Etats d’Europe de l’Est, en votation le 26 novembre. Cette loi prévoit que la Suisse verse un milliard de francs aux dix nouveaux membres de l’Union européenne (UE) sur une période de dix ans à partir de 2007.
Pour Michele Mossi, président de la section vaudoise, «cet engagement n’est pas un don, mais un investissement». Depuis 1999, la Suisse a soutenu plus de 1000 projets dans 23 pays de l’Est, a précisé la ministre Doris Leuthard. Avec cet engagement, «nous investissons non seulement dans l’économie de la Suisse et dans l’avenir de notre pays, mais aussi dans la sécurité et la stabilité politique de l’Europe», a-t-elle ajouté.
Autre objet en votation le 26 novembre, une loi imposant une allocation familiale minimale de 200 francs par enfant et de 250 francs pour les jeunes en formation. Les délégués démocrates-chrétiens y ont dit massivement oui.
Cette loi est un «juste compromis» qui comble certaines lacunes de la loi actuelle, sans créer de nouvelles assurances sociales, a dit la ministre Doris Leuthard. Elle correspond à la politique familiale de la Confédération et aura à long terme des retombées positives pour l’économie, selon une étude, a-t-elle ajouté.
swissinfo et les agences
Né en 1971 à Martigny, Christophe Darbellay a débuté son chemin politique dans les rangs du parti chrétien-social du Valais romand nouvellement créé en 1999.
En 2003, devenu entretemps membre du parti démocrate-chrétien, il est élu au Conseil national (chambre basse).
Le Valaisan, qui maîtrise le dialecte alémanique, se définit comme un centriste à tendance sociale.
Depuis son élection sous la coupole, Christophe Darbellay est devenu un incontournable de la politique fédérale. Au point d’être classé meilleur parlementaire romand par la «SonntagsZeitung».
Cet ingénieur agronome a notamment été vice-directeur de l’Office fédéral de l’agriculture (2000-2004). Depuis 2004, il est directeur de la Société des vétérinaires suisses (SVS).
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