Faut-il contraindre l’économie suisse à respecter les limites de la nature?
Les Suisses se prononcent le 9 février sur l’initiative sur la responsabilité environnementale. Le texte exige que l’économie respecte les limites planétaires. Katy Romy, notre correspondante parlementaire, décrypte les enjeux du scrutin.
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J'ai une grande expérience en tant que journaliste en Suisse et j'aime produire des vidéos, des articles et des podcasts sur un éventail de sujets, ces derniers temps principalement axés sur la politique et l'environnement.
Né au Royaume-Uni, j'ai étudié le droit à l'université de Nottingham, puis j'ai suivi les cours de la toute première école supérieure de journalisme radio à Londres. Après avoir travaillé comme journaliste radio au Royaume-Uni puis en Suisse de 1984 à 1995, je suis retourné au Royaume-Uni pour obtenir un diplôme de troisième cycle en cinéma à l'école de cinéma de Bournemouth. Depuis, je travaille comme journaliste vidéo.
Correspondante au Palais fédérale pour SWI swissinfo.ch, je décrypte la politique fédérale pour les Suisses de l'étranger.
Après des études à l'Académie du journalisme et des médias de l’Université de Neuchâtel, mon parcours professionnel m'a d'abord menée dans divers médias régionaux, au sein des rédactions du Journal du Jura, de Canal 3 et de Radio Jura bernois. Depuis 2015, je travaille au sein de la rédaction multilingue de SWI swissinfo.ch, où je continue à exercer mon métier avec passion.
En 2024, la Suisse avait déjà atteint le jour du dépassement le 27 mai. Cela signifie qu’elle avait consommé les ressources que la nature peut offrir et renouveler.
Pour préserver la planète, les Jeunes Vert-e-s souhaitent qu’il n’y ait plus de jour du dépassement en Suisse. Ils ont donc lancé une initiative qui veut contraindre l’économie du pays à respecter les limites planétaires. Le texte fixe un délai de 10 ans pour atteindre cet objectif, mais ne propose pas de mesures concrètes.
Le concept de limites planétaires a été inventé en 2009 par le Stockholm Resilience Centre, un centre de recherche de l’Université de Stockholm. Il définit neuf seuils à ne pas franchir pour que l’humanité puisse vivre dans un écosystème sûr: le changement climatique, la perte de biodiversité, la consommation d’eau, l’utilisation des sols, les rejets d’azote et de phosphore, l’acidification des océans, les aérosols atmosphériques, la diminution de la couche d’ozone et la pollution chimique.
L’initiative est soutenue par une coalition d’ONG et par les partis politiques de gauche. Mais le gouvernement, le Parlement, les milieux économiques, les partis de droite et du Centre s’y opposent. Ils estiment que le texte des Jeunes Vert-e-s menace la prospérité du pays et que les lois en vigueur en Suisse sont suffisantes.
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Un non à l’initiative pour la responsabilité environnementale se profile déjà
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L’initiative pour la responsabilité environnementale s’achemine vers un échec dans les urnes le 9 février, selon le premier sondage de la SSR.
L’économie suisse devrait-elle respecter les limites planétaires, comme le propose l’initiative pour la responsabilité environnementale, ou cela serait-il nocif pour la prospérité du pays? Et pourquoi?
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