Genève fête l’entrée de la Suisse à l’ONU
La Ville et le canton de Genève ont tenu à célébrer l'entrée de la Confédération au sein des Nations Unies.
Une fête qui se voulait populaire au cœur de la ville qui abrite le siège européen de l’ONU.
Les débuts de la manifestation ont été marqués par un sinistre incident. A quelques centaines de mètres du lieu de la fête, une fausse alerte à la bombe à la Bank of New York a en effet provoqué un embouteillage monstre au centre ville.
Une sombre coïncidence venue rappeler l’actualité dans laquelle s’inscrit l’entrée officielle de la Suisse dans l’ONU.
Pour autant, la fête a pu déployer ses fastes sans encombre. Et ce devant un public clairsemé qui finit tout de même par compter quelques centaines de personnes sur le coup des 21 heures.
Soit le moment où la délégation suisse fut acclamée à New York par l’Assemblée générale de l’ONU. Une page d’histoire suisse retransmise en directe et sur écran géant au cœur de la rade de Genève.
Ovations sur les bords de la rade
L’émotion y était palpable lors du discours de Dominique de Villepin, le ministre français des Affaires étrangères, chargé de présenter la résolution d’adhésion.
Puis la joie et les ovations éclatèrent lorsque la délégation suisse a pris place au sein de l’Assemblée générale de l’ONU.
Un bonheur tout particulièrement ressenti par les responsables genevois présents à la fête.
«On nous reprochait de plus en plus de vouloir attirer des organisations internationales sans que la Suisse soit membre de la plus importante d’entre elles», souligne Manuel Tornare, responsable des Affaires sociales de la Ville de Genève.
«Les Nations Unies font partie intégrante de l’histoire de Genève et constituent le cœur de son attractivité», lance de son coté Carlo Lamprecht, responsable de l’Economie du canton de Genève.
Les organisations internationales sont en effet le premier employeur du canton. Et elles génèrent d’appréciables retombées économiques, directes et indirectes.
Quelque 5 milliards de francs par année, selon Manuel Tornare, soit l’équivalent du budget cantonal.
Plusieurs projets en cours
Avec une position mieux assurée par l’adhésion suisse à l’ONU, Genève peut donc envisager avec sérénité le développement de son pôle international.
En effet, plusieurs projets sont en cours. Soit la construction d’une salle de congrès de 6000 places, le développement d’une deuxième zone affectée aux organisations internationales ou le réaménagement de la Place des Nations.
Car comme le remarque Carlo Lamprecht: «La réalisation d’idées nouvelles dépend souvent des infrastructures disponibles».
swissinfo/Frédéric Burnand à Genève
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