La naissance d’une vocation pour l’Afrique
David Bösch a travaillé de février à juillet 2012 au Centre de formation professionnelle Liweitari, au Bénin. Cet électricien de 25 ans originaire du canton de St-Gall a aidé à réaliser divers travaux et a aussi formé des apprentis.
Ce n’est pas par hasard que David Bösch est allé au Bénin. Après avoir effectué son école de recrue et un cours de répétition, il ne voyait plus de sens à continuer son service militaire. Il a donc choisi de poursuivre sur la voie du service civil.
Après de longues recherches, il a fini par trouver un engagement correspondant à ses attentes au Centre de formation professionnelle Liweitari, au Bénin. Dans cette institution, liée à une œuvre d’entraide chrétienne de Suisse, on forme des mécaniciens et des maçons. L’enseignement qui y est prodigué s’inspire du système dual suisse, c’est-à-dire une formation mêlant des cours théoriques dans une école et la pratique en entreprise. Le directeur du Centre, Heinrich Roth, est d’ailleurs lui aussi suisse.
Electricien de formation, David Bösch (25 ans) a aidé à former les jeunes en donnant des cours. «Le travail n’était pas facile, dit-il. Il était difficile d’obtenir du matériel en bon état et adapté. Beaucoup de choses n’étaient pas disponibles et il fallait s’adapter. De plus, la ponctualité n’est pas la première qualité là-bas, chose à laquelle nous ne sommes pas habitués.»
Quatorze apprentis étaient en formation au Centre à l’époque de l’engagement de David Bösch. «Ils vivaient dans des conditions très modestes, à six dans une chambre, et n’avaient pratiquement pas de sphère privée», raconte-t-il. Lui-même habitait chez le couple Roth, à environ 4 km de son lieu de travail.
Le «civiliste» suisse était notamment chargé de donner des cours théoriques. «C’était difficile, raconte-t-il. Les apprentis ne comprenaient pas tout à fait le système métrique et la langue était un handicap. Ils parlaient un français africain que je ne comprenais pas toujours.»
Au début, le jeune St-Gallois a aussi eu beaucoup de peine à se faire au climat. Pas étonnant, car la différence de température avec la Suisse était de… 50 degrés. «Pendant trois mois, je n’ai pas pu dormir correctement une seule nuit, malgré le ventilateur, se souvient-il. Plus tard, j’ai dormi dehors. A fin avril, avec la saison des pluies, la température est devenue plus fraiche.»
Malgré ces difficultés, David Bösch estime que le temps passé au Bénin a été agréable et enrichissant. Accepté, estimé et intégré, il a aussi appris «qu’il est possible de vivre avec peu, mais malgré tout heureux». Aujourd’hui, David Bösch travaille comme superviseur électricien pour une entreprise suisse au Mozambique. «Sans mon engagement dans le service civil, je ne serais probablement jamais venu travailler en Afrique», reconnaît-il.
(Photos: David Bösch, texte: Gaby Ochsenbein, swissinfo.ch)
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