La Suisse déçue par le sommet des enfants
Le représentant suisse, Jean-François Giovannini, déplore le peu de progrès réalisé à New York et critique le conservatisme des Etats-Unis.
Ancien directeur suppléant de la Direction du développement et de la coopération (DDC), Jean-François Giovannini a été nommé secrétaire d’Etat durant le sommet des enfants à New York.
A l’issu de la conférence onusienne, le représentant suisse a notamment estimé que Washington se braquait sur ses positions conservatrices en matière d’éducation sexuelle et d’avortement.
Conventions sur le droit des enfants
Par ailleurs, dans son discours devant l’assemblée générale, Jean-François Giovannini a encouragé «tous les Etats à ratifier les conventions sur le droit des enfants».
Il a aussi rappelé les priorités de la Suisse en la matière: la lutte contre la violence envers les enfants et le combat contre l’exploitation sexuelle et l’esclavagisme. A ces priorités s’ajoutent encore l’éradication de la pauvreté et le développement de l’égalité entre filles et garçons.
Pas de conseillers fédéraux
De son côté, la représentante de l’ONG helvétique «la Fondation Village d’enfants Pestalozzi», Leni Robert, s’est dite déçue qu’aucun conseiller fédéral ne participe au sommet. «Cela aurait été une occasion pour la Suisse de montrer qu’elle prend les enfants au sérieux», a-t-elle dit.
Auparavant, le secrétaire général des Nations Unies avait demandé au secteur privé de travailler en partenariat avec les gouvernements et la société civile. L’objectif étant d’améliorer la santé, l’éducation et l’environnement des enfants.
Plus que de l’argent
Kofi Annan s’exprimait devant les dirigeants d’une pléiade de sociétés, dont Microsoft, Cisco et le Crédit Suisse. Au-delà de leur aide financière, le secrétaire général des Nations Unies a demandé aux chefs d’entreprise d’user de leur influence.
Parmi eux, le fondateur de Microsoft Bill Gates a annoncé qu’il contribuerait à hauteur de 50 millions dollars sur cinq ans à un plan d’aide aux pays pauvres. Le programme vise à lutter contre les carences alimentaires des enfants.
Pour sa part, le Crédit Suisse soutient déjà un projet d’enregistrement d’actes de naissance dénommé «Ticket to Life».
swissinfo avec les agences
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