Le CICR plaide pour une coordination de l’aide
Les secours aux victimes du tsunami et la reconstruction des régions sinistrées doivent être planifiés affirme l’agence humanitaire.
Une préoccupation partagée par les chefs d’Etat et les agences humanitaires réunis aujourd’hui à Djakarta, la capitale indonésienne.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) espère que le sommet extraordinaire qui se tient en Indonésie permettra de faciliter la distribution des milliards de dollars d’aide aux victimes des raz de marée du 26 décembre.
Cette catastrophe a coûté la vie à plus de 150 000 personnes et privé de logement des millions d’autres.
«L’ampleur de la catastrophe et les dégâts causés aux infrastructures (transports et communication) rendent particulièrement difficile l’action des secouristes », souligne Ian Piper.
«Nous évaluons plus clairement les besoins des différentes régions frappées par le tsunami, poursuit le porte-parole du CICR. Il devient donc impératif de coordonner l’aide internationale. »
La Suisse ne participe pas au sommet de Djakarta. Elle doit en revanche prendre part à la conférence des pays donateurs prévue le 11 janvier à Genève.
Un défi exceptionnel
La communauté internationale a déjà promis quelque 4,7 milliards de francs suisses en faveur des victimes du raz de marée en Asie et en Afrique.
Un cataclysme qui a détruit des hôpitaux, des aéroports, des voies de chemins de fer et des routes, rendant l’accès aux régions reculées particulièrement difficile.
Il faut ajoutter à cela une autre complication. Le grand nombre d’organisations présentes sur les lieux de la catastrophe, l’énormité de l’aide (financière et matérielle) provoquent de sérieux problèmes d’organisation.
Le CICR explique par exemple que certaines régions au Sri Lanka reçoivent trop d’aide, alors que d’autres zones de l’île n’en ont pas assez.
«La coordination de l’aide doit être basée sur une évaluation appropriée des besoins et un partage de l’information. Il s’agit de déterminer qui nécessite les secours les plus urgents et qui est le mieux placé pour y faire face », souligne Martin Unternaehrer.
«L’élan de solidarité, ajoute le porte-parole du CICR en Indonésie, est incroyable. Mais cela met une pression particulièrement forte sur les organisations humanitaires. »
La conférence de Djakarta ne va pas seulement s’atteler aux problèmes de coordination. Le sommet doit également discuter de la reconstruction à long terme et des moyens de limiter l’impact des prochains séismes.
swissinfo, Anna Nelson à Genève
(Traduction : Frédéric Burnand)
Les dirigeants de 26 pays et les responsables d’organisations internationales ont tenu aujourd’hui, à Djakarta, la capitale indonésienne, un sommet extraordinaire consacré aux tsunamis qui ont dévasté les côtes de l’océan Indien.
Le sommet s’est conclu avec un accord sur la création d’un système d’alerte aux raz-de-marée dans l’océan Indien.
La déclaration finale de la conférence salue également les initiatives portant sur un moratoire sur la dette des pays concernés.
La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (dont le CICR) estime à au moins 650 millions de francs ses besoins pour aider les victimes du raz-de-marée en Asie.
Cette somme comprend les efforts de reconstruction à long terme.
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