Les expatriés, des citoyens assidus

Plus des trois quarts des sondés ont l'intention de participer aux élections fédérales de l'automne.

Presque la moitié d’entre eux (45%) y prendront part, afin de se sentir suisse.

Le sentiment d’appartenance arrive bien avant d’autres considérations. Ils ne sont ainsi que 15% à vouloir participer au scrutin pour avoir une influence sur les élections ou 14% par intérêt pour la politique suisse.

Mais quelques soient les raisons invoquées, un fait demeure: les Suisses expatriés sont des citoyens plus assidus que ceux restés au pays.

En moyenne le taux de participation des Suisses de l’étranger aux différents votes qui ont eu lieu depuis 2000 s’est élevé à 67%, contre 42% dans la mère-patrie.

Plus ouverts sur les questions liées à l’étranger

En règle générale, les Suisses établis à l’extérieures des frontières nationales sont beaucoup plus favorables à une ouverture de la Suisse sur le monde.

C’est ainsi que 92% d’entre eux ont voté pour les Accords bilatéraux avec l’UE (contre 69% de Suisses de Suisse), 86% pour l’entrée de la Suisse dans l’ONU (55%) et 70% pour la Fondation de solidarité (48%).

Les expatriés ne semblent pas toujours sur la même ligne que leurs compatriotes restés au pays. Cela peut notamment s’expliquer par le fait que la communauté des expatriés n’est de loin pas un simple miroir de la société suisse.

Quelques chiffres du sondage GfS le montre. On compte ainsi 43% d’universitaires parmi les personnes interrogées (contre 10% en Suisse). 25% sont des indépendants (15%) et 25% occupent une position dirigeante dans le privé (3%).

De plus, les hommes sont davantage représentés parmi les sondés expatriés (55% contre 47%). L’origine des sondés est également différente. 60% des sondés sont de langue maternelle allemande (71% en Suisse), 26% française (21%) et 14% italienne (8%).

swissinfo, Olivier Pauchard