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Les réactions ont fusé…avec modération

Ex-press

Les partis gouvernementaux ont réagi avec prudence aux premiers résultats des élections fédérales. La droite nationaliste (Union démocratique du centre, UDC) a clairement dit vouloir continuer à gouverner avec les socialistes.

Reprenant une proposition lancée récemment par Fulvio Pelli, président du Parti radical, Ueli Maurer, président de l’UDC est revenu sur l’idée d’un rajeunissement du Conseil fédéral durant la législature 2007 – 2011.

Mais le message principal d’Ueli Maurer était clair, dimanche soir. Il a déclaré tenir à la concordance et être prêt à assumer ses responsabilités: «Nous sommes prêts à gouverner avec les autres partis selon ce principe».

Lors du débat réunissant les présidents des partis sur la TV alémanique, baptisé également la «ronde des éléphants», Ueli Maurer n’a pas exclu que la question du rajeunissement du gouvernement puisse être d’actualité.

Il a immédiatement précisé qu’il s’agissait là d’une proposition faite par le radical Fulvio Pelli. A savoir le fait que le radical Pascal Couchepin, le socialiste Moritz Leuenberger et le démocrate du centre Samuel Schmid doivent remettre leurs sièges.

«Ces trois conseillers fédéraux» sont les plus anciens et on se rend compte que c’est une force qui stabilise, voire paralyse le pays et nous souhaitons insuffler une nouvelle dynamique», a expliqué Yvan Perrin, le vice-président de l’UDC. Une précision: le terme «ancien» concerne le nombre d’années passées au Conseil fédéral et non l’âge des membres du gouvernement.

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Concordance

Ce contenu a été publié sur Par concordance, on entend la recherche continuelle d’un équilibre ou d’un compromis entre les partis ainsi qu’entre les différentes communautés culturelles, linguistiques, sociales et politiques qui composent la Suisse. L’un des aspects les plus visibles de ce système de concordance est la répartition des sept sièges du gouvernement proportionnellement à la force électorale des partis…

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Fin des fiefs radicaux

«De fiefs radicaux dans ce pays, il n’y en a plus», a reconnu Fulvio Pelli. Néanmoins, «il y a des idées ouvertes d’un parti radical qui veut se battre pour ce pays et c’est là qu’il faut insister, dans notre parti, c’est la force des idées», a-t-il poursuivi.

Il ne croît pas que les membres du PRD vont réclamer sa tête, même si le président porte toujours une part de responsabilité. «Il faut 5 ans pour changer le visage d’un parti». Or, seulement deux ans se sont écoulés depuis son arrivée à la présidence et il entend continuer.

Christophe Darbellay fâché

Par ailleurs, les efforts du PDC, qui rejoint le niveau du PRD en terme de sièges, ont été payants, a dit Dominique de Buman, vice-président du parti. Si le PDC devance le PRD au Conseil des Etats, il devrait récupérer son deuxième fauteuil au Conseil fédéral, a déclaré en son nom personnel l’ex-conseiller aux Etats valaisan Simon Epiney.

Le président du PDC Christophe Darbellay paraissait fâché en affirmant que l’UDC avait réussi, durant la campagne électorale, à détourner l’attention sur des personnes au détriment des thèmes importants concernant la population. «Blocher ou pas Blocher, dans dix ans il sera peut-être plus là et la Suisse ira encore mieux».

L’eau du bain

«La Suisse, c’est un modèle de succès, de prospérité, de sécurité et aussi de bien-être, et je pense que ce modèle est dû à un système où on intègre toutes les forces importantes au pouvoir», a souligné Christophe Darbellay.

Il rejette donc l’idée d’un gouvernement unicolore qu’il soit de gauche ou de droite avec trois UDC, deux PRD et deux PDC: ce n’est pas pour la Suisse, «j’ai pas envie de jeter le bébé avec l’eau du bain ce soir».

Explication d’un échec au PS

Outre l’inégalité des moyens employés, le PS a commencé son autocritique devant l’ampleur de la perte de sièges au Conseil national, qui lui vaut son plus mauvais résultat depuis le milieu des années 80. La campagne n’a pas été bonne, ont reconnu le président du PS, Hans-Jürg Fehr, Christian Levrat (FR) et Stéphane Rossini (VS).

En Suisse romande, le PS a réussi à limiter les dégâts grâce à une politique plus pragmatique et sociale. En Suisse alémanique, le PS n’est pas allé au cœur des préoccupations des citoyens, selon Pierre-Yves Maillard, vice-président du PS.

Pour le Vaudois Roger Nordmann, les pertes du PS peuvent s’expliquer par un manque de combativité des socialistes alémaniques face à Christoph Blocher et un non-renouvellement de génération.

Les Verts en forme

Les Verts ont salué leur bon résultat. «Les électeurs ont été sensibles à nos idées au moment où les changements climatiques occupent les esprits», a expliqué Ruth Genner, présidente des Verts.

Ce parti qui fait son entrée au Conseil des Etats grâce au Genevois Robert Cramer n’a pas revendiqué de siège au Conseil fédéral.

swissinfo avec les agences

La participation pour l’élection du Conseil national a atteint 48,8%. C’est 3,6% de plus qu’en 2003, et c’est même le taux le plus élevé depuis 1975.

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