Les Suisses diraient oui à Schengen/Dublin
Selon un sondage réalisé par l’institut gfs et publié vendredi, deux tiers des Suisses accepteraient les accords de Schengen/Dublin en votation populaire.
Ils sont également une majorité à tolérer des divergences d’opinion sur la question entre les membres du gouvernement helvétique.
Auteur du sondage, l’institut gfs.bern a interrogé un panel représentatif de 1001 personnes durant le mois de novembre.
Son baromètre européen analyse, depuis le non à l’Espace économique européen en 1992, l’avis de la population helvétique sur les relations entre la Suisse et l’Union européenne (UE).
Oui à Schengen/Dublin
Selon les résultats du sondage publié vendredi, deux tiers des Suisses (68%) glisseraient aujourd’hui un «oui» dans l’urne en cas de votation sur l’accord Schengen/Dublin.
46% des sondés estiment également que les Bilatérales II sont porteuses d’avantages. En revanche, 38% estiment que les inconvénients sont plus nombreux, tandis que 16 % n’ont pas d’avis à ce sujet.
A noter que 43% des personnes interrogées en novembre prendraient part à une votation fédérale sur ce sujet et que les critères d’âge, de langue et de statut social ne jouent pas de rôle prépondérant dans le choix du vote.
Fait intéressant, la publication de ce sondage intervient un jour après que le Parlement suisse a définitivement accepté l’ensemble des accords bilatéraux signés le 26 octobre avec l’Union européenne dans le cadre des Bilatérales II.
Pour une adhésion à l’UE
39% des sondés vont plus loin et se disent aujourd’hui favorables à une adhésion de la Suisse à l’Union européenne. 50% des personnes interrogées voteraient non alors que 11% sont indécises.
En 1993, le pourcentage de personnes en faveur de l’adhésion s’élevait à 33% et en 1999 à 54%. Il stagne depuis autour de 40%.
Chez les opposants, le pourcentage est tombé de 55 à 33% entre 1993 et 1999 et évolue depuis 2001 entre 45 et 53%.
Position de Christoph Blocher tolérée
Pour 78% des personnes interrogées enfin des personnes interrogées, il est désormais clair que le ministre suisse de la Justice, Christoph Blocher, n’a pas la même opinion que ses pairs sur le dossier Schengen/Dublin.
La majorité d’entre elles tolère cette position et 61% pensent plutôt qu’un Conseiller fédéral doit faire part de son propre avis dans une campagne de votation.
De cette manière, Christoph Blocher aide son parti de l’Union démocratique du centre (UDC/droite dure) estiment encore 38% des sondés. Pour 33%, au contraire, il agit au nom de l’indépendance de la Suisse.
swissinfo et les agences
1001 personnes interrogées:
68% pour l’accord de Schengen/Dublin
38% contre
16% pas d’avis
39% pour une adhésion à l’Union européenne
50% contre
11% indécis
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