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Les Suisses ne veulent pas se sacrifier pour l’AVS

Le team de Perspective Suisse tente de voir plus loin (photo Perspective Suisse).

Pour assainir l'Assurance vieillesse et survivants (AVS), les Suisses ne veulent ni travailler plus longtemps, ni augmenter les prélèvements obligatoires, ni raccourcir les rentes.

Tel est le résultat principal d’un sondage sur internet de «Perspective Suisse» auquel ont participé près de 20’000 personnes.

L’enquête de «Perspective Suisse» – la 3e depuis la création de cette organisation politiquement neutre soutenue par la ministre de l’Economie Doris Leuthard et des représentants de tous les partis – était constituée au total 43 questions posées aux internautes dans les trois langues nationales.

Elle montre notamment que, davantage encore que deux ans plus tôt, les Suisses interrogés en automne 2006 rejettent les trois propositions actuellement avancées par les politiciens pour assurer l’avenir de l’AVS.

Seuls 28% sont prêts à travailler jusqu’à 66 ou 67 ans, contre 32% en 2004. Les plus favorables sont ceux qui ont déjà atteint l’âge de la retraite. Avec 46% pour et 54% contre, les plus de 65 ans sont partagés.

Selon le sondage, les Suisses ne sont pas davantage prêts à accepter une augmentation d’impôts ou des prélèvements sur les salaires pour sauver l’AVS. Soixante-neuf pourcent sont contre ou plutôt contre. Quant à une baisse des rentes, ils y sont encore plus farouchement opposés, à 87%.

Marge d’erreur de près de 4%

Des cinq principaux partis, seuls les radicaux (PRD / centre) s’opposent en minorité à un relèvement de l’âge de la retraite (48%).

Les démocrates-chrétiens (PDC / centre) disent non à 60%, les membres de l’Union démocratique du centre (UDC / droite nationaliste) à 69%, les Verts à 70% et les socialistes (PS / gauche) à 72%.

Un tel sondage sur internet n’étant pas représentatif, ses auteurs estiment, après diverses pondérations, que la marge d’erreur se situe à plus ou moins 4%.

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Assurance vieillesse et survivants

Ce contenu a été publié sur Connue sous l’abréviation AVS, l’assurance-vieillesse et survivants forme le premier des trois piliers du système de sécurité sociale suisse. L’Assurance vieillesse et survivants (AVS) est une assurance de base qui assure un minimum vital aux retraités (dès 65 ans), aux orphelins, aux veufs/veuves. Obligatoire, l’AVS est financée à 80% par les cotisations des salariés et…

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Concurrence fiscale et assurance maladie

Par ailleurs, une majorité des sondés souhaite limiter la concurrence fiscale qui profite aux hauts revenus et abolir l’impôt sur les successions dans tous les cantons.

Dans le domaine de l’assurance maladie, les Suisses sont près de la moitié à se prononcer pour accorder un rabais de 20% sur les primes des assurés dont les dépenses de santé ont été inférieures à la moyenne l’année précédente. 48% disent oui contre 40% non. Plus les personnes sont âgées, plus elles sont opposées à cette proposition.

Une majorité de sondés est en revanche prête à délier davantage les cordons de sa bourse en faveur des énergies renouvelables. 61% seraient d’accord de payer plus pour l’électricité issue d’énergies renouvelables.

Vitesse et circulation

Toujours selon le sondage, les Suisses se montrent en majorité favorables à une augmentation de la vitesse maximale sur autoroute.

Dans de bonnes conditions, la limite devrait aller au-delà de 120 km/h pour 61% des sondés. Les Verts (50%) et les socialistes (43%) défendent le statu quo, voire même 100 km/h pour 14% des Verts.

PDC (54%), PRD (65%) et UDC (76%) veulent en revanche pouvoir rouler plus vite. Jusqu’à 130 km/h pour une majorité relative des radicaux et PDC. Jusqu’à 140, voire 150 km/h pour l’UDC. Les Latins sont davantage attirés par la vitesse que les Alémaniques

Cannabis et cigarettes

Le sondage montre en outre que l’initiative populaire demandant la légalisation de la consommation de cannabis ne convainc que 36% des sondés, contre 52% qui la rejettent. Seul l’électorat de gauche y est favorable.

L’enquête confirme la tendance d’une restriction des espaces fumeurs que décident toujours plus de cantons et bientôt la Confédération. Seuls 7% des sondés estiment que la fumée ne doit être interdite nulle part.

Plus de trois Suisses sur quatre veulent la bannir de tout espace fermé, restaurants, gares, lieux de travail ou de formation. Seuls les pubs et bars échappent au haro populaire, au Tessin excepté. Enfin, 37% seulement des personnes interrogées jugent que l’interdiction de fumer doit s’étendre à ce genre d’établissements.

swissinfo et les agences

– Le projet «Perspective Suisse» a été initié par l’association estudiantine «Vernunft Schweiz» fondée en 2003.

– Le Comité d’organisation est composé de six étudiant(e)s de toute la Suisse qui travaillent bénévolement.

– Lors du premier sondage en 2004, 13’000 personnes avaient répondu. Elles étaient 16’800 en 2005.

– Selon l’Agence télégraphique Suisse (ATS), les auteurs de l’étude sont parfaitement conscients des limites d’un tel sondage sur internet. Les personnes qui ont répondu au questionnaire ne sont pas parfaitement représentatives de la population. Ce constat étant fait, ils parviennent à réduire à plus ou moins 4 % la marge d’erreur grâce à une méthodologie éprouvée.

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