Micheline Calmy-Rey se démarque
Micheline Calmy-Rey est «dérangée» par l'«antidémocratisme» du G8. Pascal Couchepin rétorque que «la légitimité démocratique du G8 ne se pose pas».
Dans le Matin dimanche, la conseillère fédéral estime que ce sommet illustre la «loi du plus fort».
«Le G8, ce sont les puissants de ce monde, et c’est bien cette loi du plus fort, ce côté antidémocratique qui me dérangent», a dit la ministre des Affaires étrangères.
Selon elle, des thèmes comme l’aide au développement doivent de «préférence» être traités «dans le cadre des organisations internationales» plutôt qu’au sein du G8.
«Le G8, c’est un symbole de la mondialisation». Sans regretter l’invitation de la Suisse au sommet d’Evian, Mme Calmy-Rey juge toutefois que le rôle de ce «petit pays» est que «les règles de droit soient appliquées et que nous puissions agir dans le cadre des relations multilatérales, comme à l’ONU par exemple».
Une ligne claire
Interrogé sur ces déclarations, toujours dans le Matin dimanche, le président de la Confédération a rétorqué: «la ligne du gouvernement (suisse) est très claire: la légitimité démocratique du G8 ne se pose pas, puisqu’il ne s’agit pas d’un organe décisionnel».
Selon Pascal Couchepin, il ne faut pas opposer G8 et ONU. «Il ne faut pas voir le G8 comme une plante hors-sol, mais bien comme une tribune libre dont les discussions nourrissent ensuite celles des organisations internationales, en faisant justement attention à ne pas s’y substituer».
Contrepoids populaire
A propos des manifestations anti-G8, Micheline Calmy-Rey s’est dite «très contente que les altermondialistes puissent s’exprimer». Ces mouvements de protestations donnent «un contrepoids populaire» au sommet, selon elle.
«Mais je regrette infiniment que ces manifestations inspirent une telle peur», déclare-t-elle encore avant d’ajouter: «Cela dit, je ne peux pas admettre qu’on vienne dans le seul but de casser».
Des déclarations qui lui ont attiré les foudres d’une partie de la presse dominicale.
swissinfo et les agences
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