Mort d’une déléguée du CICR au Sénégal
Une déléguée américano-suisse du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été tuée vendredi par une mine ou une munition non explosée en Casamance, au Sénégal, a indiqué samedi l'organisation.
Trois collègues qui participaient avec elle à une mission d’évaluation ont été blessés.
L’accident s’est produit au nord-ouest de Ziguinchor, sur une route fréquemment empruntée par le CICR, précise ce dernier dans un communiqué.
En compagnie de trois autres collègues, la victime, Jeannette Fournier, spécialiste américano-suisse en santé publique de 50 ans, effectuait une mission d’évaluation en vue de déterminer les besoins des personnes déplacées à cause d’affrontements armés dans la région.
Leur véhicule a roulé sur une mine ou une munition non explosée. La déléguée a succombé à ses blessures quelques heures plus tard. Ses trois collègues, deux Sénégalais et un Ukrainien, ont été blessés.
Jeannette Fournier travaillait pour le CICR depuis 1980. Elle avait effectué des missions dans divers contextes en Thaïlande, au Cambodge, au Pakistan, au Zimbabwe et en Indonésie.
Nouveaux combats
La rébellion indépendantiste en Casamance, qui a fait des centaines de morts depuis son déclenchement en 1982, a officiellement pris fin après la signature d’un «accord général de Paix» entre Dakar et les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) le 30 décembre 2004.
Mais les mines y font encore des victimes et de nouveaux combats opposent depuis le 17 août l’armée sénégalaise et des dissidents de l’ex-rébellion près de la frontière gambienne, non loin de la zone où la mine a explosé vendredi.
swissinfo et les agences
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Comité international de la Croix-Rouge
Le CICR est présent au Sénégal depuis 1991. En 2005, 44 collaborateurs s’y trouvaient, dont quarante collaborateurs locaux.
Après une évaluation dans le Nord de la Casamance en juin 2004, le CICR a lancé un programme d’assistance intégrée pour les villages les plus affectés par le conflit.
Le programme s’efforce de faire redémarrer l’activité agro-économique et de rétablir les réseaux de soins dans les villages. Au centre du dispositif, la construction de puits, sources de vie et de santé.
En matière de soins, l’accent principal est mis sur la remise en état et la relance des maternités ainsi que des postes et cases de santé. Ces centres ont une fonction vitale pour des milliers de personnes réparties dans les villages avoisinants.
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