Nouvelles victoires contre la fumée passive
Oui à l'interdiction de la fumée! C'est le verdict sans appel des urnes ce dimanche dans plusieurs cantons de Suisse alémanique. Pour sa part, Lucerne a dit non au concordat d'harmonisation scolaire HarmoS. En Suisse romande, Daniel Rossellat réussit son premier test politique.
Après 6 autres cantons, Zurich, Bâle-Ville et Nidwald ont voté à leur tour pour l’interdiction de la fumée dans les lieux publics.
Dans le canton de Zurich, les citoyens ont préféré l’interdiction stricte demandée par l’initiative de la Ligue pulmonaire à la solution plus souple, avec exceptions, élaborée à titre de contre-projet par le Parlement cantonal.
L’initiative populaire « Protection contre le tabagisme passif » a été acceptée par 168.790 voix contre 129.534. La fumée sera dès lors interdite dans tous les établissements publics du canton. Les restaurateurs ont toutefois la possibilité de créer des fumoirs dans des pièces séparées, bien ventilées et sans service.
Même interdiction dans le canton de Bâle-Ville où l’initiative « Protection contre la fumée passive » a été acceptée par 27.427 voix contre 24.553.
De son coté, le canton de Nidwald se montre moins restrictif. Les citoyens ont accepté par 6.431 oui contre 5.702 non, la nouvelle loi cantonale sur la santé, qui bannit la fumée des bâtiments administratifs et des écoles.
Les restaurateurs et tenanciers de bars et cafés pourront décider librement s’ils interdisent ou non de fumer dans leur établissement.
Coup dur pour HarmoS
Dans le canton de Lucerne, les citoyens ne veulent pas contraindre les enfants de 4 ans à aller au jardin d’enfants. Raison pour laquelle ils ont refusé dimanche par 61,4 % des voix le concordat intercantonal HarmoS.
Les Lucernois étaient les premiers à s’exprimer sur le concordat qui vise à harmoniser les objectifs de formation de l’école obligatoire. Un projet que le parlement lucernois avait adopté par 71 voix contre 34.
Les parlements des cantons de Vaud, du Jura, de Schaffhouse et de Glaris ont déjà voté en faveur d’HarmoS. Tout comme ceux de Thurgovie, St-Gall, des Grisons, Nidwald et Zurich. Mais dans ces cinq derniers cantons, des référendums ont également été déposés. Leurs citoyens trancheront le 30 novembre prochain.
Rappelons que le concordat ne peut entrer en vigueur qu’après sa ratification dans 10 cantons.
Baisses d’impôts
Les St-Gallois ont accepté, eux, de réduire la taxation du bénéfice des entreprises de 4,5 % à 3,75 %. Les impôts sur le revenu et la fortune des particuliers seront également revus à la baisse.
Le projet du gouvernement et du parlement a été adopté par 80,3 % des votants. Cette réforme qui alimente la concurrence fiscale entre cantons coûtera 213 millions de francs par an à l’Etat et aux communes.
Le canton d’Uri, lui, va plus loin. Tous les contribuables, quels que soient leurs revenus et leur état civil, verront leurs impôts baisser. La révision partielle de la loi fiscale cantonale a en effet été acceptée par 6.730 voix contre 2.097. Les allégements les plus importants profiteront aux familles avec enfants.
Elections en Suisse romande
Dans le canton de Vaud, Daniel Rossellat a été élu à la municipalité de Nyon, lors d’une élection partielle. Le patron du Paléo Festival l’a emporté de justesse par 2122
suffrages (50,1 %), soit trois voix de plus que la majorité absolue.
Novice en politique, mais médiatisé dans toute la Suisse romande grâce au Paléo Festival, le nouveau municipal a été élu avec l’étiquette hors parti. Avant ce scrutin, il avait reçu l’appui des Verts nyonnais, et celui, plus mesuré, des socialistes qui n’avaient pas tous apprécié son parachutage précipité en politique.
Dans le canton de Genève, le candidat du Mouvement citoyens genevois (MCG),
Thierry Cerutti, a remporté l’élection complémentaire du conseil administratif de Vernier (GE). Il devient le premier membre de la formation populiste à siéger dans un exécutif.
Dada not dead
De leur coté, les citoyens de la ville de Zurich ont décidé de reconduire la subvention accordée au Cabaret Voltaire. L’institution culturelle, qui fait vivre l’esprit du mouvement dada, pourra ainsi continuer à exister pendant au moins quatre ans.
swissinfo et les agences
A ce jour, les citoyens de huit cantons (Tessin, Soleure, Grisons, Argovie, Genève, Uri, Zurich, Bâle-Ville) se sont prononcés pour des cafés, des restaurants et des bars sans fumée.
Dans cinq autres cantons (Berne, Fribourg, Vaud, Valais, St-Gall) c’est le Parlement qui a adopté une législation contre la fumée passive dans les lieux publics.
Au niveau national, la question n’est pas encore tranchée. A une voix près au début de la session d’automne, la Chambre du peuple a voté d’une loi autorisant le maintien d’établissements entièrement fumeurs.
Le dossier retourne ce jeudi au Conseil des Etats (Chambre des cantons) qui s’est déjà prononcé deux fois pour une loi plus stricte qui ne tolèrerait que des fumoirs.
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