Rapprochement entre la Suisse et l’Iran
Le chef de la diplomatie iranienne est attendu mercredi à Berne. Dans le même temps, le directeur de l'Office fédéral de la culture a fait le voyage de Téhéran.
La visite de Kamal Kharazi répond à l’invitation lancée, au début de l’année, par le secrétaire d’Etat Franz von Däniken. A l’occasion de la visite à Téhéran du numéro 2 du Département fédéral des affaires étrangères, la Suisse et l’Iran avaient décidé d’approfondir leurs relations.
Mercredi, les ministres suisse et iranien des affaires étrangères devraient parler, entre autres, de coopération économique, d’assistance internationale en matière de réfugiés et de prévention des catastrophes. Voire des droits de l’homme au Proche-Orient.
De son côté, le directeur de l’Office fédéral de la Culture, est venu personnellement à Téhéran pour promouvoir la semaine de la culture suisse. «Deux raisons m’ont poussé à venir en Iran, explique David Streiff. La première est personnelle. J’ai eu la chance d’approcher la réalité iranienne, à la fin des années 80, grâce au festival de Locarno que je dirigeais. Or, Locarno fut l’un des premiers festivals à présenter des films iraniens. Ensuite, je crois que l’instauration d’un véritable dialogue entre deux pays passe aussi par les échanges culturels.»
En fait, aux yeux des responsables suisses et iraniens, cette semaine de la culture suisse s’inscrit dans le cadre du fameux dialogue entre les civilisations. Une idée lancée, il y a deux ans, aux Nations Unies, par le président iranien Mohammad Khatami.
Résultat: jusqu’au 19 juin, la pianiste Brigitte Mayer et le flûtiste Philippe Racine donneront plusieurs concerts. L’écrivain Adolf Muschg donnera plusieurs conférences devant des étudiants iraniens. Et plusieurs films suisses seront projetés à Téhéran.
De son côté, la photographe iranienne, Kamia Rahgozar, présente le travail qu’elle a réalisé en Suisse. «Nous lui avons laissé une liberté totale pour photographier notre pays», rappelle l’ambassadeur de Suisse Tim Guldimann.
Et le diplomate de rappeler qu’en participant à cette semaine culturelle, la Suisse cherche à soutenir Mohammad Khatami. Un président qui a décidé d’ouvrir son pays, l’Iran, sur le monde.
Siavosh Ghazi/Téhéran
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