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Samuel Schmid parle sécurité avec la Nouvelle-Zélande

A Davos, le ministre de la Défense Samuel Schmid en a profité pour inspecter ses troupes. Keystone

La sécurité dans les Balkans et le Pacifique a été au centre de la rencontre entre le ministre suisse de la Défense et son homologue néo-zélandais à Davos samedi.

Un échange de vues dont Samuel Schmid souligne la nécessité pour appréhender correctement l’état du monde. Interview.

Le conseiller fédéral a effectué un bref passage à Davos, histoire de rendre visite aux troupes de l’armée suisse engagées sur le terrain pour la sécurité du Forum mondial. Plus tôt, il rencontrait Philip Goff pour la première fois.

swissinfo: Quel a été le sujet de cette réunion?

Samuel Schmid: Nous avons échangé des points de vue sur la situation politique en général. Ce qui m’a intéressé surtout, ce sont les développements dans l’espace du Pacifique – les superpuissances Inde et Chine, les tensions entre l’Inde et le Pakistan, les tensions avec la Corée du Nord et ses développements au Japon.

Il est très utile d’obtenir une appréciation de la situation venant d’un pays qui fait partie de cet espace. J’ai été heureux, voire étonné de l’optimisme de mon collègue. Il constate ces développements mais voit la situation générale plutôt positivement.

Il y a des tensions, c’est clair, mais il estime que nous avons les moyens de dominer ces menaces et de les gérer dans le bon sens.

swissinfo: Cette rencontre a eu lieu sur l’initiative des Néo-Zélandais. Ont-ils formulé des demandes particulières à l’égard de la Suisse?

S.S.: Ce n’était pas le sujet de notre rencontre actuellement. Il s’agissait d’un échange de vues dans le domaine de la sécurité du monde.

swissinfo: Une éventuelle collaboration est-elle envisagée à terme entre les deux pays, qui sont de poids relativement semblable?

S.S.: … mais qui sont aussi assez éloignés! Il n’y a rien de concret. Aucune coopération n’est prévue. Car nos intérêts ne sont pas les mêmes sur le plan opérationnel.

Mais nous avons quelques contacts, étant donné cette solidarité – peut-être étonnante – de la Nouvelle-Zélande exprimée à travers plusieurs missions dans le monde.

Les Néo-Zélandais sont présents aux Balkans, au Proche-Orient, en Afghanistan. Presque partout dans le monde, avec de petits contingents.

swissinfo: Quel a été votre apport lors de cette rencontre?

S.S.: J’ai donné mon analyse concernant la situation sécuritaire aux Balkans. Il était intéressant pour mon homologue de recueillir un point de vue sur la nécessité ou non de conserver des troupes longtemps encore dans la région.

Nous avons aussi évoqué les problèmes d’intégration des étrangers. Et, aussi, les efforts et les succès de la Nouvelle-Zélande en matière de libéralisation du marché.

En Suisse, nous sommes en train de libéraliser l’agriculture, par exemple. C’est fait en Nouvelle-Zélande. Nous pouvons donc profiter de l’expérience des uns et des autres à travers ces échanges.

swissinfo: Ces rencontres sont-elles fréquentes?

S.S.: C’était la première fois avec la Nouvelle-Zélande. Nous avons exprimé la volonté de nous rencontrer encore. Et nous le ferons certainement.

De manière générale, ces entrevues sont fréquentes. J’ai chaque année plusieurs contacts à l’étranger (rencontres prévues à Paris et Rome ces prochains mois, ndlr) et j’invite des collègues en Suisse. Car les questions de sécurité sont mondiales et globales.

Nous devons nous baser sur les appréciations de plusieurs pays afin d’en tirer une image relativement solide de la situation actuelle. Pensez seulement au défi du terrorisme.

Interview swissinfo: Pierre-François Besson à Davos

Le ministre de la défense a rendu visite à la troupe mobilisée du 15 au 29 janvier pour la sécurité de la réunion annuelle du Forum économique mondial.

Plusieurs centaines de militaires sont engagés pour un appui subsidiaire au canton des Grisons. 5000 hommes peuvent être dépêchés sur place au maximum, a décidé le gouvernement.

A Davos, l’armée est active dans la protection des personnes et des objets, dans le maintien de la souveraineté et sécurité aérienne. Elle assure aussi un appui logistique.

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