Une répartition jugée logique, à l’unanimité
La répartition des départements au sein du Conseil fédéral est unanimement considérée comme logique et la satisfaction prédomine dans les réactions.
Le centre et la gauche attendent de voir les deux nouveaux ministres à pied d’œuvre.
«Le Conseil fédéral a tenu compte des compétences des personnes et de leurs partis respectifs», estime Guido Schommer, secrétaire général du Parti radical (PRD). «C’est une bonne base de travail pour affronter les tâches difficiles qui attendent le gouvernement».
«M.Merz est compétent en matière financière et placer un juriste comme M.Blocher au DFJP est également correct». Guido Schommer juge bon «d’impliquer l’UDC dans un département où une bonne partie de la population lui attribue des compétences».
Yves Bichsel, porte-parole de l’UDC, se réjouit que Christoph Blocher puisse faire passer au DFJP les solutions de son parti dans les questions d’asile et de politique des étrangers.
En ce qui concerne Hans-Rudolf Merz, l’UDC attend de lui une politique financière «plus bourgeoise» que celle de son prédécesseur. Kaspar Villiger a en effet laissé les dettes prendre l’ascenseur, estime Yves Bichsel.
PS et PDC attentifs
Porte-parole du Parti socialiste (PS), Jean-Philippe Jeannerat juge important que les cinq ministres sortant aient pu émettre leurs préférences sans être bousculés. «La répartition correspond aux attentes du PS», a-t-il indiqué.
«Un ministre des finances radical succède à un ministre des finances radical, et il est normal que M.Blocher reprenne le siège de Mme Metzler, éjectée par l’UDC», commente le porte-parole.
Secrétaire général du Parti démocrate-chrétien (PDC), Reto Nause estime que ce qui était prévu est arrivé, avec les finances et l’asile dans les mains de ceux que l’on attendait: «Les Messieurs concernés vont maintenant être fortement mis à l’épreuve».
Les problèmes importants auxquels le gouvernement doit faire face sont maintenant sous la responsabilité du bloc de droite. Le PDC attend donc de voir le résultat.
Bilatérales et asile
Pour Serge Gaillard, secrétaire de l’Union syndicale suisse, la solution choisie est «assez logique». «On attend avec intérêt de voir comment M.Blocher va mener les négociations pour les bilatérales II. Nous restons également attentifs au respect des conventions internationales dans le domaine de l’asile».
En ce qui concerne Hans-Rudolf Merz, Serge Gaillard «espère qu’il aura assez de force pour assainir les finances publiques et les défendre contre les tentatives de baisser les impôts. La marge de manœuvre sera assez étroite».
Porte-parole d’economiesuisse, Urs Rellstab n’est pas étonné non plus. Les deux nouveaux conseillers fédéraux ont, selon lui, le profil adapté aux départements qui leur ont été attribués.
Enfin, Jean-Marc Felix, porte-parole de l’Association suisse des banquiers, estime que M.Merz a toutes les compétences d’un ministre des finances. Il espère qu’il s’engagera en faveur de la place financière suisse.
swissinfo et les agences
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