Unique: Atterrissages par le sud remis en question

La sécurité des atterrissages par le sud de l'aéroport de Zurich une nouvelle fois sous la loupe. Keystone

Le conseiller fédéral Moritz Leuenberger a demandé le réexamen des autorisations pour les approches par le sud de l'aéroport de Zurich.

L’introduction des nouvelles normes d’approche, prévue fin octobre, dépend désormais de ces nouveaux résultats.

Moritz Leuenberger semble ne plus avoir confiance dans l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC). Le ministre suisse des Transports vient en effet de demander un nouvel examen de sécurité des procédures d’approche par le sud de l’aéroport de Zurich-Kloten.

Une demande qui intervient peu après le départ forcé du directeur de l’OFAC, André Auer, comme le relève le journal dominical alémanique «SonntagsZeitung» qui a annoncé la nouvelle.

«Pour ce réexamen, le conseiller fédéral a mandaté Markus Mohler, le délégué à la sécurité du Département fédéral des transports», a confirmé Catherine Bellini, la porte-parole du DETEC.

L’ombre de «l’affaire d’Agno»

L’ombre de «l’affaire d’Agno» plane sur cette dernière décision de Moritz Leuenberger.

Le 22 août, l’OFAC annonçait en effet que les procédures d’approche utilisées sur l’aéroport de Lugano-Agno au Tessin n’étaient pas conformes aux prescriptions internationales.

Et laissait un délai d’une semaine aux dirigeants de l’aéroport pour que ces derniers prennent les mesures adéquates. Cette manière d’agir avait suscité la colère du gouvernement tessinois et les critiques sévères de Moritz Leuenberger.

Feu vert du 24 juin dernier

Aujourd’hui, l’OFAC est à nouveau sur la sellette. Cette fois, c’est donc le feu vert qu’il a accordé le 24 juin aux nouvelles procédures d’approches par le sud de l’aéroport de Zurich qui est remis en question.

Face aux restrictions concernant l’utilisation de l’espace aérien du sud de l’Allemagne, l’aéroport de Zurich avait demandé à l’Office fédéral de l’aviation civile la modification du règlement d’exploitation ainsi que l’autorisation d’installer des instruments d’aide à l’atterrissage.

Il s’agissait d’une part d’autoriser les approches par le sud et d’autre part d’installer un ILS, un système d’approche aux instruments, sur la piste 34.

Tout en émettant diverses recommandations – visant notamment à équiper de balises lumineuses les collines, les bâtiments les plus élevés et les tours panoramiques de la cité – l’OFAC avait alors donné son aval.

Reste que l’approche par le sud de l’aéroport de Zurich-Kloten par des vols intercontinentaux provoque toujours de vives réactions dans la région zurichoise et suscite l’inquiétude.

Le réexamen demandé par Moritz Leuenberger déterminera une fois pour toutes si les atterrissages par le sud, qui devaient être introduits le 30 octobre, représentent un risque réel pour la sécurité de certaines parties de la ville.

swissinfo avec les agences

En bref

– Le 24 juin, l’OFAC avait donné son feu vert aux nouvelles procédures d’approches par le sud de l’aéroport de Zurich. Celles-ci devaient être introduites le 30 octobre.

– Le réexamen demandé par le conseiller fédéral Moritz Leuenberger a pour but de déterminer si les atterrissages par le sud représentent malgré tout un risque pour la sécurité de certaines parties de la ville.

– Cette demande du ministre suisse des transports fait suite à «l’affaire d’Agno».

– Le 22 août, l’OFAC avait annoncé que les procédures d’approche utilisées sur l’aéroport d’Agno au Tessin n’étaient pas conformes aux prescriptions internationales.

– Cette manière d’agir avait suscité la colère du gouvernement tessinois et les critiques sévères de Moritz Leuenberger. Elle avait également provoqué le départ du directeur de l’OFAC, André Auer.