Doris Leuthard a confirmé lundi l’existence de plans d’action militaires pour exfiltrer les deux Suisses retenus en Libye. La présidente de la Confédération a condamné avec «la plus grande vigueur» les indiscrétions qui ont filtré dans les médias.
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Les indiscrétions «sur l’action de libération planifiée» de Rachid Hamdani et Max Göldi, «relèvent du droit pénal. Les informations divulguées sont soumises au secret», a déclaré Doris Leuthard dans une brève déclaration lue devant la presse lundi à Berne.
La présidente de la Confédération a été contrainte de prendre position en raison des fuites parues la semaine dernière dans plusieurs médias suisses. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) avait entre-temps confirmé que des actions d’exfiltration avaient été planifiés pour libérer les deux Suisses retenus en Libye.
La présidente de la Confédération a expliqué que le gouvernement avait été informé de la planification d’une action le 3 février dernier. Les chefs du DFAE et du Département fédéral de la défense (DDPS), respectivement Micheline Calmy-Rey et Ueli Maurer, ont été chargés d’élaborer un rapport qui montre notamment qui était au courant.
Ce rapport a été livré le 15 février et Doris Leuthard a demandé un avis de droit sur la légalité de l’action envisagée. Le Conseil fédéral a discuté du rapport le 22 mars et conclu qu’il est «juste que les services responsables envisagent de telles actions lorsqu’il y a prise d’otages».
La Délégation des Commissions de gestion des Chambres fédérales a rencontré lundi le Conseil fédéral pour une information sur d’autres détails. Le contenu de ces discussions ne sera pas rendu public car il «relève de la sécurité nationale» et sa publication pourrait entraver la marge de manoeuvre du Conseil fédéral à l’avenir, selon Doris Leuthard. Il revient désormais aux Commissions de gestion de juger le comportement du gouvernement.
swissinfo.ch et les agences
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