«Construire des murs ne résoudra aucun problème»
Alors que se tient à Vienne un sommet des pays des Balkans, le Haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés affirme à la RTS que l'effort demandé à l'Europe en matière d'accueil de réfugiés «n'est pas énorme». António Guterres appelle à une réponse européenne commune.
Les responsables européens se retrouvent, jeudi 27 août à Vienne, avec des dirigeants des Balkans de l’Ouest, pour un sommet consacré à la crise des migrants, alors que la région est devenue l’une des principales portes d’entrée vers l’Europe occidentale.
Annoncé l’année dernière, ce sommet, auquel sont également invitées la chancelière allemande Angela Merkel et la chef de la diplomatie de l’Union européenne Federica Mogherini, devait initialement porter sur la coopération régionale et les perspectives d’élargissement du bloc des 28 à certains pays de la zone.
Mais la «route des Balkans de l’Ouest», empruntée par des milliers de migrants voulant se rendre en Occident, cristallise désormais l’attention, alors que l’UELien externe fait face à la pire crise de réfugiés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Face à cette crise, Budapest envisage de faire appel à l’armée et construit un mur de 4 mètres de haut qui devrait être achevé à la fin du mois.
Reportage de la RTSLien externe à la frontière serbo-hongroise:
Confronté aux images de migrants enjambant des barbelés à la frontière entre la Serbie et la Hongrie, António Guterres a déclaré que « les barbelés et les murs ne résoudront aucun problème ».
Autre exemple, des réfugiés se retrouvent dans une situation déplorable dans un camp en Autriche. Un camp administré par une entreprise privée suisse, ORS Service.
Une réponse « responsable et solidaire » est essentielle et « tous les pays doivent prendre leurs responsabilités », a-t-il ajouté. Il a salué à cet égard la « politique courageuse de l’Allemagne et de la Suède ».
Une action concertée devrait permettre à l’Union européenne d’accueillir 290’000 réfugiés, selon le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiésLien externe. Rappelant que 508 millions de personnes vivent dans l’UE, il a estimé que « l’effort demandé à l’Europe n’est pas énorme », en regard de ceux qui sont fournis par le Liban ou la Jordanie par exemple.
swissinfo.ch avec RTS (Téléjournal du 26’08’15)
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