Fermeture des frontières, ouverture de nouvelles routes
Sauver Schengen et la libre circulation: tel est l’objectif non déclaré de la réunion des ministres européens de l’Intérieur à Amsterdam sur la crise migratoire. Et alors que plusieurs pays ont fermé leurs frontières, les réfugiés cherchent de nouvelles routes de fuite. Le point avec deux graphiques.
Face à la crise migratoire, l’Union europeénne semble plus divisée que jamais, écartelée entre les pays du sud du continent, principaux lieux de débarquement, et ceux du centre-nord, destination privilégiée de la majorité des réfugiés.
Ces derniers mois, l’Autriche, l’Allemagne, la Suède, le Danemark et la Slovénie ont réintroduit les contrôles aux frontières et Vienne a proposé un plafonnement du nombre de réfugiés. Une idée qui suscite de la sympathie dans plusieurs pays, dont la Suisse. Prises de manière unilatérale, de telles mesures remettent cependant en question aussi bien l’accord de Dublin que celui de Schengen, ainsi que le principe de la libre-circulation des personnes à l’intérieur des frontières communautaires. Un pilier de la construction européenne.
Certains évoquent même une exclusion de la Grèce de l’espace Schengen, Athènes se voyant reprocher son incapacité à contrôler ses propres frontières. Un pays, il est utile de le rappeler, qui a vu passer sur son sol près de 900’000 migrants l’an dernier.
Les tentatives de freiner l’immigration, y compris par la construction de murs, n’ont cependant pas réduit l’afflux de migrants. Ils ont seulement modifié les parcours empruntés, les rendant encore plus dangereux. Depuis le début de cette année, plus de 46’000 personnes sont arrivées par bateau, la plupart ayant franchi la mer entre la Turquie et la Grèce. Et certains craignent déjà l’ouverture de nouvelles routes via l’Albanie, le Monténégro, ainsi qu’un nouvel afflux en provenance de Libye.
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