La Suisse a élu son nouveau Parlement – les résultats en six graphiques
La Suisse a son nouveau Parlement. Six graphiques pour visualiser les principaux résultats de cette journée historique.
Au vu de ce à quoi les élections en Suisse nous ont habitué, ce 20 octobre est marqué par des bouleversements massifs. En un coup d’œil, il apparaît clairement que les résultats des élections de 2015 ont été «corrigés».
Alors que les Verts et les Verts libéraux étaient alors considérés comme les perdants, ils progressent désormais nettement au Conseil national, et dans une moindre mesure au Conseil des États. L’UDC par contre, connaît un mouvement inverse.
Le changement climatique est devenu LE sujet omniprésent en politique et dans les médias. Les écologistes, qui placent l’environnement en tête de leurs priorités depuis des décennies, triomphent encore plus nettement que prévu. Les Verts (généralement plutôt à gauche) et les Verts libéraux (plus proches de la droite dans leur approche des thèmes économiques) sont donc les grands vainqueurs de ces élections.
Les Verts progressent de 17 sièges au National, dont ils deviennent la quatrième force. Ils réclameront donc un siège au Gouvernement. Les Vert libéraux de leur côté gagnent neuf sièges supplémentaires. Si l’on regarde l’évolution par rapport aux élections précédentes, il est clair que les deux partis ont fait bien mieux que retrouver leurs sièges perdus en 2015.
Comme prévu, l’UDC est le grand perdant de ces élections. Les sondages avaient prédit à la formation de la droite conservatrice une érosion d’environ 2% de son électorat. En réalité, elle en a perdu 3,8%, ce qui se traduit par un recul de 12 sièges au Conseil national, un de plus que le gain enregistré il y a quatre ans.
Cette fois encore, la participation a été en-dessous de 50% des personnes ayant le droit de vote, soit exactement à 45,1%. C’est moins que lors des deux élections précédentes. Mais en Suisse, les faibles taux de participation sont plutôt la règle. Que ce soit pour les votations ou pour les élections, on est rarement au-dessus de 50%. Alors que dans les années 1950, 70% des électeurs se rendaient régulièrement aux urnes, depuis 1979, le taux a toujours été inférieur à 50%.
Pourquoi? Les experts expliquent que d’une part, la Suisse, avec sa démocratie semi-directe, ne connaît pas l’alternance entre majorité et opposition. Et avec la possibilité offerte de se prononcer soi-même sur les objets importants, les élections perdent en signification. D’autre part, les changements de société intervenus depuis la Deuxième Guerre mondiale se traduisent par un recul général de la participation politique dans les pays industrialisés.
Avant les élections, il était déjà clair que le Parlement 2019 serait plus féminin. On n’avait jamais vu autant de candidates: 41%. Il est désormais confirmé que les Chambres fédérales n’auront jamais compté autant de femmes. Au Conseil national, leur part passe de 32% à 42%. Le parti le plus féminin est le PS: 64% des élus socialistes sont des élues.
(Traduction de l’allemand: Marc-André Miserez)
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