En Suisse aussi, la violence à l’encontre des policiers inquiète
Au moins onze personnes, dont dix policiers, ont été blessées en fin de semaine dernière à Berne dans des heurts qui ont suivi l’évacuation d’un squat. Cette flambée de violence contre les forces de l’ordre inquiète le monde politique suisse. La Chambre haute du Parlement a longuement débattu et finalement rejeté lundi une motion qui demandait des peines plus sévères contre les auteurs de tels actes.
Les auteurs de violences ou de menaces contre les autorités et les fonctionnaires doivent être punis d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison. C’est ce que demandait une motionLien externe issue des rangs de la droite conservatrice acceptée par le Conseil national (Chambre basse) au mois de septembre et qui a été débattue ce lundi au Conseil des Etats (Chambre haute).
Programmé il y a un certain temps déjà, le débat parlementaire intervenait après une semaine particulièrement agitée dans la capitale helvétique. Mercredi, les forces de l’ordre bernoises ont mis près de huit heures pour déloger des squatters qui se sont opposés violemment à leur évacuation. Trois personnes ont été blessées, dont deux policiers.
Deux autres manifestations sauvages accompagnées d’échauffourées avec la police ont été organisées pour protester contre l’évacuation de ce squat, dont une particulièrement violente samedi soir. Dix policiers et un manifestant ont été blessés. Les dégâts matériels s’élèvent à plusieurs dizaines de milliers de francs.
Les sénateurs sont longuement revenus sur ces débordements à l’occasion de l’ouverture de la session de printemps du Parlement. Ils ont finalement rejeté la motion déposé par l’ancien député valaisan Oskar Freysinger. Le Conseil fédéral (gouvernement) s’opposait à cette proposition, estimant que les peines prévues par la loi sont déjà suffisantes et qu’un durcissement ne ferait pas baisser le nombre d’infractions.
Les tensions ne datent pas d’hier à Berne, où les autonomistes d’extrême-gauche s’en prennent régulièrement aux policiers, notamment aux abords du centre autonome de la Reitschule.
Cette flambée de violence s’inscrit dans le contexte d’une hausse croissante des attaques contre les forces de l’ordre répertoriées sur l’ensemble de la Suisse depuis l’an 2000:
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