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L’armée suisse retire son personnel d’Afghanistan

La Suisse va retirer ses quatre officiers d'Afghanistan. (Service photo de l'armée)

Le ministre de la Défense Samuel Schmid a annoncé mercredi que la présence symbolique de la Suisse en Afghanistan prendra fin au 1er mars 2008.

Cette décision est motivée par le fait que les opérations de maintien de la paix ne sont plus possibles dans certaines provinces du pays.

Depuis février 2004, deux à quatre officiers d’état-major helvétiques contribuent au travail de l’International Security and Assistance Force in Afghanistan (ISAF), la force de sécurité internationale sur place.

Mercredi, le Conseil fédéral (gouvernement) a pris acte de la décision arrêtée par le ministre de la Défense Samuel Schmid de mettre fin à l’engagement militaire de la Suisse en Afghanistan au 1er mars prochain.

Deux Suisse à Kunduz

C’est sur la base d’une résolution de l’ONU et dans le cadre du Partenariat pour la paix de l’OTAN que le Parlement suisse avait approuvé l’engagement d’un contingent maximal de quatre officiers d’état-major en Afghanistan.

Ce printemps, la Suisse avait néanmoins indiqué qu’elle n’envisageait pas d’envoyer des renforts sur place. L’OTAN y dispose de 35’000 hommes, dont 23’000 Américains et Britanniques.

Actuellement, deux Suisses travaillent à Kunduz au sein d’une équipe allemande.

Une situation qui a évolué

Pour justifier la décision du retrait d’Afghanistan, Samuel Schmid invoque à la fois les changements de la situation et de la nature de l’engagement international.

«Depuis 2003, l’opération de soutien au maintien de la paix est devenue progressivement dans le sud de l’Afghanistan une opération de lutte contre les insurgés», indique à ce propos le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS).

Même dans les régions où les insurgés ont une activité sporadique, la mission est devenue «presque irréalisable en raison des mesures d’autodéfense de la troupe devenues nécessaires», poursuit le communiqué du DDPS.

Sur place, la Force de sécurité internationale met en effet de plus en plus l’accent sur la constitution de l’armée afghane.

Pas d’impact négatif

Pour Samuel Schmid, le retrait des deux Suisses qui travaillent actuellement en tant qu’éclaireurs ne ternira pas le blason helvétique, ni ne donne un mauvais exemple à la communauté internationale.

Ce n’est pas l’engagement somme toute «symbolique» de deux à quatre officiers suisses qui va changer l’affaire. La communauté internationale sait que la Suisse ne peut pas participer à des missions d’imposition de la paix, a souligné le ministre de la défense.

swissinfo et les agences

La présence suisse en Afghanistan s’inscrit dans le cadre du Partenariat pour la paix, le programme de l’OTAN qui réunit, en plus des pays membres du Pacte Atlantique, une vingtaine d’autres pays européens. La Suisse a adhéré en 1996.

Ce partenariat a pour principal objectif de chercher des solutions aux problèmes de sécurité actuels.

En 2003, le gouvernement suisse a autorisé le Département de la défense à envoyer quatre officiers au maximum rejoindre l’International Security and Assistance Force (ISAF) en Afghanistan. Ils ont pour tâche de soigner les contacts avec les autorités locales et d’observer la situation.

Dans le cadre du Partenariat pour la paix, l’armée suisse est également présente au Kosovo, avec près de 220.

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