La Suisse et le Nigéria ont signé un accord qui va permettre la restitution de 321 millions de francs, détournés par la famille de l’ex-dictateur du Nigéria Sani Abacha. Une nouvelle loi helvétique règlera la remise de fonds illicites à partir de juillet, mais va-t-elle fonctionner?
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Né à Londres, Simon est un journaliste multimédia qui parle français, allemand et espagnol et travaille pour www.swissinfo.ch depuis 2006. Il couvre des questions de science, de technologie et d'innovation.
Le ministre suisse des affaires étrangères Didier Burkhalter a signé mardi à Abuja une lettre d’intention pour restituer les fonds spoliés gelés par la Suisse. «L’accord marque une étape importante vers le retour des fonds, qui sera supervisé par la Banque mondiale», a déclaré le conseiller fédéral.
Le Nigéria cherchait depuis longtemps à récupérer l’argent détourné alors que Sani Abacha était au pouvoir de 1994 à 1998. Au total, le clan Abacha aurait mis la main sur environ cinq milliards de dollars du trésor nigérian. Une grande partie de cette somme a été dissimulée à l’étranger, notamment en Suisse.
Les fonds gelés par Berne seront remis aux autorités nigérianes, à la suite de l’abandon en 2015 des procédures pénales contre Abba Abacha, le fils de l’ancien dictateur. Un accord en ce sens avait été conclu entre le Nigéria et la famille Abacha en juillet 2014.
En décembre 2015, la Suisse a approuvé la loi sur les valeurs patrimoniales d’origine illicite (LVR)Lien externe. Le texte a pour but d’accélérer la restitution de fonds illicites et devrait avoir un effet dissuasif sur tous les dictateurs qui considèrent encore la Suisse comme un refuge accueillant pour placer l’argent spolié à leur peuple.
Durant les 25 dernières années, la Suisse a restitué 1,8 milliard de fonds volés.
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Katy Romy
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