Pas de rançon versée aux FARC
Selon une enquête de la Télévision suisse romande (TSR), l'émissaire helvétique Jean-Pierre Gontard n'a pas versé de rançon aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) pour faire libérer deux employés de Novartis en 2001.
L’«affaire Gontard» est à l’origine de récentes crispations entre Berne et Bogota survenues après la libération par l’armée colombienne de quinze otages des FARC, dont Ingrid Betancourt, en juillet 2008.
Pour mémoire, la Colombie accuse le médiateur suisse d’avoir versé près de 500’000 dollars aux FARC en 2001 contre la libération de deux collaborateurs du groupe pharmaceutique bâlois Novartis.
S’appuyant sur le fait que son nom figurait dans l’ordinateur du numéro deux de la guérilla Raul Reyes, éliminé en mars 2008, Bogota a entamé des poursuites judiciaires contre l’émissaire helvétique pour «gestion de fonds d’une organisation terroriste». De leur côté, Jean-Pierre Gontard, ainsi que son mandataire le ministère suisse des affaires étrangères (DFAE), ont démenti formellement ces accusations.
Selon l’enquête de la TSR, c’est Novartis qui a versé une rançon de 2,5 millions de dollars. Le médiateur suisse a quant à lui voulu couvrir la multinationale suisse. Invoquant des raisons juridiques, celle-ci a refusé de s’exprimer.
Intitulé «Diplomates suisses dans le piège colombien», le reportage a été projeté en avant-première mercredi pour la presse. Il sera diffusé jeudi soir dans le cadre de l’émission Temps présent.
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