Surprise au gouvernement: Alain Berset annonce sa démission
Le président de la Confédération Alain Berset a annoncé sa démission mercredi. À la tête du Département fédéral de l’Intérieur depuis 2012, le ministre socialiste s’en ira à la fin de l’année, au terme de trois législatures.
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Spécialiste de politique fédérale. Précédemment à l'Agence télégraphique suisse et à Radio Fribourg.
Cela fait partie de ces annonces que l’on attend, mais qui surprennent quand même lorsqu’elles tombent. Ce fut le cas ce mercredi à Berne où Alain Berset a annoncé aux médias du Palais fédéral son intention de démissionner de ses fonctions pour la fin de cette année. «J’ai le sentiment d’avoir accompli ce qui était possible», a-t-il déclaré pour expliquer sa décision.
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Département mammouth
Politique sociale, sanitaire et culturelle: le président de la Confédération Alain Berset a rappelé l’étendue de son département, le Département fédéral de l’Intérieur (DFI). Il s’est félicité des avancées dans plusieurs domaines.
Le socialiste a d’abord cité le Covid-19, un «marqueur important» qui l’a occupé pendant trois ans. De manière plus globale, il a noté que «si on veut vraiment faire bouger les choses, il faut prendre le temps de les réaliser».
Dressant un rapide aperçu, il a cité la maîtrise des coûts de la santé. Le sujet fait l’objet de discussions depuis des années. «Il n’y a pas eu d’augmentation de la franchise minimale», a-t-il illustré. Et de citer encore le financement des médicaments ou le don d’organes qui a «connu une évolution très importante ces dernières années».
Dans le domaine social, il s’est félicité de la réforme de l’AVS, qui prévoit le redressement de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans. «Une première réforme depuis presque 30 ans.» Le ministre a aussi rappelé des développements dans le domaine de l’assurance-invalidité, des prestations complémentaires ou des proches aidants.
Dans la culture, il s’est félicité de l’accès à la musique pour les jeunes ou d’avancements dans le domaine de la culture du bâti.
Monsieur Pandémie
Pour une grande partie du public, l’action d’Alain Berset reste avant tout liée à la gestion de la pandémie de coronavirus. Responsable politique de la Santé, il aura été la figure politique incontournable de la lutte contre le Coronavirus. Loué par les uns, voué aux gémonies par les autres, il n’a en tout cas pas laissé indifférent.
Premier élément évoqué par le Fribourgeois, la crise du Covid a été «un marqueur extrêmement important pour toutes et tous, mais aussi pour moi, mes équipes et mes proches», a affirmé Alain Berset.
>> Relire notre interview avec Alain Berset au début de son année présidentielle:
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«Ça a été une expérience d’une intensité extraordinaire. Nous avons subi une pression énorme, je n’aurais jamais imaginé une telle violence», a-t-il souligné, rappelant que sa famille avait aussi été touchée.
«Aucun rôle» des affaires
Interrogé sur les multiples «affaires» qui ont émaillé la fin de cette législature, Alain Berset a affirmé que celles-ci n’ont joué «aucun rôle» dans sa décision. «Cela ne m’a jamais impressionné.»
La dernière en date, soit les fuites supposées du Département de l’intérieur à destination de l’éditeur de presse Ringier, est celle qui a le plus marqué les esprits. Alain Berset réfute toutefois avoir ressenti de pression après l’ouverture d’une enquête par les commissions de gestion du Parlement.
Questionné aussi sur le rôle des médias, le socialiste a dit que leur travail et la liberté d’expression sont des éléments fondamentaux dans une démocratie. Il a été critiqué, c’était «parfois très dur, parfois injuste», mais «cela ne me pose pas de problème», a-t-il déclaré.
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