La Suisse sous le choc de l’attentat de Nice
«De tels actes sont absolument inacceptables.» Ce sont les mots du président de la Confédération Johann Schneider-Ammann après l’attentat survenu à Nice en France, lors du feu d’artifice du 14 juillet. Une Suissesse de 54 ans figure parmi les victimes.
Le président de la Confédération s’est dit très choqué et triste, à la suite de l’attaque qui a à nouveau touché la France en plein cœur et fait plus de 80 morts. «La population et le gouvernement sont de tout cœur avec les proches des victimes», a souligné Johann Schneider-Ammann, intervenant depuis Oulan-Bator, capitale de la Mongolie, où il se trouve actuellement pour une conférence du Dialogue Asie-Europe (ASEM) .
Au nom de la Suisse, Johann Schneider-Ammann a exprimé toute sa sympathie à la France.
Donner des perspectives à la jeunesse
«Nous devons lutter contre toute forme de terrorisme, mais il n’y a pas de recette, sinon nous aurions déjà agi», a relevé celui qui est aussi ministre de l’Economie. Il a toutefois souligné la nécessité de donner des perspectives à la jeunesse pour qu’elle ne soit pas exclue de la société.
Dans un tweet, Johann Schneider-Ammann a qualifié l’attentat de Nice de «lâche».
La Suisse condamne fermement le lâche attentat de #NiceLien externe. De tout cœur avec la France et sa population. #PrésidentCHLien externe
— J N Schneider-Ammann (@_BR_JSA) 15. Juli 2016Lien externe
Deux Suisses au moins parmi les victimes
Au moins deux Suisses ont perdu la vie dans l’attentat, une femme et un enfant. Selon une information du Corriere del TicinoLien externe confirmée par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), il s’agit d’une Tessinoise de 54 ans, qui était en vacances avec son mari sur la Côte d’Azur.
Il n’est pas exclu que la liste s’allonge. Des éclaircissements sont encore en cours, a indiqué la Chancellerie fédérale.
Certains suisses présents à Nice ont eux pu rentrer sains et saufs:
Le DFAE a également indiqué que la représentation helvétique en France était en contact avec les autorités locales. «Des clarifications pour savoir si des ressortissants suisses figurent parmi les victimes sont en cours», précise-t-il dans un communiqué.
Les ressortissants suisses affectés par l’attaque de Nice peuvent s’adresser à la HelplineLien externe du DFAE. L’Office fédéral de la police a indiqué avoir activé sa «task force».Lien externe
Suite à #NiceAttentatLien externe , fedpol active sa task-force. Lien avec la Suisse en cours d'analyse. https://t.co/3zwBEuwWpNLien externe
— fedpol (@fedpolCH) 15 juillet 2016Lien externe
Le ministre suisse des Affaires étrangères Didier Burkhalter a lui déploré «une vague constante d’attentats» en Europe. Il estime qu’il faut «faire bloc sur les valeurs» après l’attaque de Nice.
Camion fou
Un camion a foncé sur la foule rassemblée sur la célèbre Promenade des Anglais à l’occasion de la fête nationale peu avant 23h. Des milliers de personnes étaient rassemblées pour admirer les feux d’artifice du 14 juillet. Plus de 80 personnes, dont de nombreux enfants, ont trouvé la mort.
L’assaillant a également tiré sur la foule, très dense, et aurait «zigzagué» pour faucher le plus de personnes possible. Le conducteur du camion a finalement été abattu par les forces de l’ordre.
L’auteur de l’attentat serait un trentenaire né en Tunisie. Une perquisition a eu lieu à son domicile supposé. Ses voisins le décrivent comme un homme «solitaire» et «silencieux». Selon un habitant du petit immeuble de quatre étages à Nice, il n’avait pas l’apparence d’une personne religieuse.
Etat d’urgence prolongé
«La France a été frappée le jour de sa fête nationale, le 14 juillet, symbole de la liberté», a déclaré le président français François Hollande, dans une allocution télévisée. Le chef de l’Etat a souligné que «toute la France», huit mois après les attentats de Paris et Saint-Denis, était désormais «sous la menace terroriste».
La France est éplorée, affligée, mais elle est forte et le sera toujours plus que les fanatiques qui veulent aujourd’hui la frapper. #NiceLien externe
— François Hollande (@fhollande) 15 juillet 2016Lien externe
L’état d’urgence, en vigueur dans le pays depuis les attentats du 13 novembre et qui devait être levé le 26 juillet prochain, sera prolongé de trois mois, a encore annoncé François Hollande.
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