Première « alerte rouge » à la pollution à Pékin
(Keystone-ATS) Pékin vit ce mardi sa première « alerte rouge » à la pollution, lancée la veille en raison de la présence d’une masse d’air humide et stable qui devrait se maintenir pendant trois jours. Mais les habitants, invités à rester chez eux, n’ont guère respecté la consigne.
Au petit matin, des centaines de personnes, parfois accompagnées d’enfants en bas âge, étaient rassemblées place Tianamen pour assister à la cérémonie de lever des couleurs, comme le montrent les photos diffusées par l’agence de presse Chine nouvelle. La radio publique signale par ailleurs des entorses à la circulation alternée, mais le trafic automobile était plus fluide qu’à l’ordinaire.
Une réunion s’est tenue lundi soir autour du ministre de l’Environnement, Chen Jining. Il a réclamé davantage de contrôles dans la capitale et les villes avoisinantes, dont celle de Tianjin, et annoncé une augmentation des effectifs qui en sont chargés.
Les autorités se sont attiré de vives critiques en renonçant à lancer une alerte rouge lors d’un précédent pic de pollution supérieur au seuil de tolérance.
Jusqu’à jeudi
Greenpeace se félicite que la mesure ait été prise cette fois et que l’administration pékinoise ait adopté « une attitude différente ».
Le 30 novembre, jour de l’ouverture de la conférence de Paris sur les changements climatiques (COP21), Pékin a été placé en alerte orange à la pollution. Des chantiers avaient été suspendus, des voies rapides fermées et les habitants invités à ne pas sortir.
En cas d’alerte rouge, les écoles maternelles, primaires et secondaires sont priées de suspendre les cours, les opérations extérieures des chantiers de construction sont interdites et certaines usines doivent limiter ou stopper leur production.
Outre la circulation alternée en fonction du dernier chiffre des plaques d’immatriculation (pair ou impair), 30% du parc automobile des pouvoirs publics sont immobilisés.
Selon le centre de surveillance de l’environnement de Pékin, le pic de pollution devrait s’achever jeudi après-midi, avec l’arrivée d’une vague de froid.