Réintroduction d’écrevisses à pattes blanches à Bâle-Campagne
Deux chercheurs de la Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse (FHNW) à Muttenz (BL) ont élevé avec succès des écrevisses à pattes blanches et les ont réintroduites mardi. Cette espèce-clé est fortement menacée.
(Keystone-ATS) Les jeunes écrevisses servent de nourriture aux poissons et à d’autres organismes aquatiques, a indiqué Raphael Krieg, à l’origine de ce projet avec Armin Zenker, à Keystone-ATS. Juste après l’éclosion, les écrevisses mesurent à peine un centimètre. L’élevage protégé permet de surmonter cette phase de vie périlleuse.
Des femelles porteuses d’œufs ont donc été prélevées au printemps dans la Lisselle, un affluent de la Birse, et amenées dans l’installation d’élevage de la FHNW. Après l’éclosion des jeunes, les mères ont été remises dans la Lisselle.
L’élevage protégé a eu lieu dans une installation avec une eau spécialement préparée et une alimentation contrôlée. L’objectif était de mettre en place une station d’élevage d’écrevisses à pattes blanches dans le bassin versant de la Birse.
La Lisselle abrite une grande population d’écrevisses à pattes blanches et se prête donc bien au projet. Mais il y a deux ans, un événement inconnu a entraîné la mort de nombreuses écrevisses, expliquent les chercheurs.
La réintroduction permet selon eux de renforcer cette population. Malgré la proximité des habitations, la Lisselle présente sur de nombreux tronçons un bon environnement pour les écrevisses.
L’écrevisse à pattes blanches est l’une des quatre espèces d’écrevisses indigènes de Suisse. Considérée comme une espèce bioindicatrice de la qualité des eaux, elle est fortement menacée par la destruction de son habitat, la pollution et les écrevisses américaines, une espèce invasive introduite en Europe dans les années 1970 pour des raisons culinaires.