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Reprise fragile dès 2018 du marché suisse de l’immobilier de bureau

A Zurich, principal marché de l'immobilier de bureau en Suisse, l'achèvement de grands projets, tels qu'à l'Europaallee, va maintenir la pression de l'offre (archives). KEYSTONE/GAETAN BALLY sda-ats

(Keystone-ATS) Après cinq années difficiles, le marché de l’immobilier de bureau en Suisse donne des signes de reprise, observe Credit Suisse. La demande devrait redémarrer, certes lentement, dès l’an prochain, sur fond d’accélération de l’économie.

Le marché suisse de l’immobilier de bureau a connu au cours des dernières années une forte expansion des surfaces, à la faveur des faibles taux d’intérêt, analyse jeudi Credit Suisse dans une étude. Combiné à une demande en berne, le phénomène a généré une suroffre et une multiplication des surfaces inoccupées sur les grands marchés.

L’offre stagne désormais et se maintient à 4,3% du parc. Une stabilisation semble désormais proche, mais fragile, estiment les experts de la banque aux deux voiles. En effet, dès 2018, la croissance économique devrait s’accompagner d’une reprise progressive de la demande en surfaces.

Pression de l’offre

La relance sera lente, car l’évolution de l’emploi reste décalée par rapport à la conjoncture. En effet, les entreprises hésitent à recruter activement. En outre, du côté de l’offre, une nouvelle expansion des surfaces se profile à moyen terme puisque l’activité de planification continue d’être stimulée par la faiblesse des taux d’intérêt.

A Zurich, plusieurs grands projets doivent bientôt être achevés, ce qui va maintenir la pression de l’offre sur ce marché, de loin le plus important de l’immobilier de bureau en Suisse. Le taux de vacance y a progressé jusqu’à 6,9% du parc existant.

A Genève, la croissance de l’offre a pu être stoppée, tout comme la chute libre des loyers. Mais à 7,5%, son taux de vacance reste le plus élevé parmi les grands centres urbains du pays. Dans la ville du bout du lac, l’offre se concentre dans le quartier d’affaires du centre ville, où l’emploi est en recul chez les demandeurs traditionnels, tels que les banques ou le négoce de matière premières.

Tertiarisation de l’industrie

A Bâle, Berne ou Lausanne, la situation devrait continuer à s’améliorer. « Les suroffres se limitent, le cas échéant, aux zones périphériques de ces marchés », écrit Credit Suisse. Mais là aussi, la mise sur le marché de grandes surfaces d’ici à la fin de la décennie devrait compromettre l’équilibre.

Par contre, avec la tertiarisation de l’industrie, la demande en provenance de ce secteur augmente, relèvent les auteurs. Plus les activités de services sont importantes au sein des entreprises industrielles, plus ces dernières ont besoin de surfaces de bureaux.

Selon les calculs de la banque, la part des emplois « de col blanc » dans le secteur secondaire est passée de 32% en 2010 à 34% en 2015. Concrètement, quelque 9000 postes ont disparu dans le secteur industriel sur cette période pour 13’000 nouveaux emplois de bureau créés.

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