Sandoz a vu son bénéfice net s’évanouir en 2024

Emancipé à l'automne 2023 du giron de Novartis, le béhémoth de médicaments de substitution Sandoz a vu bénéfice net s'évaporer l'an dernier pour ne plus représenter qu'un petit million de dollars, contre 80 en 2023.
(Keystone-ATS) La base de comparaison l’an dernier avait déjà été lestée par des frais de séparation de 155 millions de dollars, ainsi et surtout que par des dépenses d’ordre juridique pour 576 millions. Sur l’exercice écoulé, Sandoz a soldé deux litiges aux Etats-Unis, pour un total de 540 millions.
Apurée de tout élément jugé non récurrent, la performance s’est avérée plus flatteuse. Le chiffre d’affaires a enflé de 7% à 10,36 milliards de dollars (9,24 milliards de francs). La performance commerciale a été mue principalement par le segment biosimilaires, pour lequel le groupe nourrit des ambitions élevées, quand les recettes des génériques n’ont que marginalement pris de l’embonpoint.
La rentabilité ajustée a suivi une courbe plus ascendante encore que les ventes, à la faveur d’une extension de la marge brute opérationnelle de base de deux points de pourcentage à 20,1%. L’excédent brut (Ebitda) de base s’est conséquemment envolé de près d’un cinquième à 2,08 milliards de dollars. Hors facteurs jugés non récurrents, le gain net de base a bondi de 23% à 1,18 milliard, indique un compte-rendu diffusé mercredi.
Les actionnaires auront à se prononcer sur le versement d’un dividende de 60 centimes par action, agrémenté de 15 centimes sur un an.
Les analystes consultés par AWP tablaient en moyenne sur un chiffre d’affaires de 10,39 milliards de dollars, pour un excédent brut et un bénéfice net ajustés de respectivement 2,04 et 1,17 milliard. La rémunération des actionnaires s’avère parfaitement conforme aux attentes.
La direction brosse pour l’exercice entamé une feuille de route comprenant une croissance autour de 5% hors effets de change et une marge brute de base de l’ordre de 21%. Le plan de vol à l’horizon 2028 reste inchangé avec une cadence de croissance annualisée similaire à celle attendue pour 2025, ainsi qu’une extension de la marge Ebitda ajustée dans une fourchette de 24 à 26%.