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Percée dans le traitement du cancer du cerveau

Le cerveau est sujet au glioblastome, dont souffraient 600 malades suivis sur 18 mois lors de cette recherche. Dartmouth College

En associant chimiothérapie et radiothérapie, des chercheurs suisses ont considérablement élevé le taux de survie de patients atteints du glioblastome.

Cette découverte fait l’objet de deux études publiées jeudi dans le New England Journal of Medicine.

Selon l’Organisation européenne de recherche et traitement contre le cancer (OERTC), le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) a joué un rôle de leader dans la recherche en question.

Le docteur Roger Stupp du Centre pluridisciplinaire oncologique du CHUV a dirigé la première étude. Une étude clinique à laquelle ont participé six hôpitaux universitaires ou cantonaux suisses et qui a permis de suivre quelque 600 patients du monde entier pendant 18 mois.

Cheffe du Laboratoire de biologie et de génétique des tumeurs du CHUV, la doctoresse Monika Hegi a pour sa part piloté l’étude moléculaire.

Une forme répandue et agressive

Pour bien comprendre, il faut savoir que les tumeurs de cerveau représentent moins de 5% de tous les cas diagnostiqués de cancer. Mais elles frappent souvent des personnes jeunes, en plein dans la période la plus active de leur vie.

Le glioblastome est la forme la plus répandue de tumeur de cerveau maligne chez les adultes. Particulièrement agressive, elle touche chaque année 5 à 7 personnes sur 100’000 dans le monde. Près de 20’000 cas sont diagnostiqués chaque année dans la seule Union européenne.

Avant la découverte de cette nouvelle thérapie, l’espérance moyenne de vie des patients atteints du glioblastome était d’environ un an. Les résultats de cette étude font état d’un taux de survie nettement meilleur…

Après deux ans, seul un patient sur dix traités par radiothérapie uniquement était en vie. En y ajoutant une chimiothérapie au témozolomide (un nouvel agent de chimiothérapie), le taux de survie a grimpé à 26% des patients.

Une qualité de vie maintenue

Qui plus est, cette nouvelle bithérapie ne péjore pas la qualité de vie des patients.

Ce n’est pas tout. L’étude montre en effet qu’il est possible de définir les patients qui profiteront le mieux de ce traitement en fonction de leur profil moléculaire.

Les chercheurs ont effectivement constaté que le taux de survie atteint presque 50% après deux ans chez les patients dont le gène responsable de la réparation de l’ADN est inactif.

Cette dernière découverte ouvre des perspectives thérapeutiques importantes. Il sera ainsi possible à l’avenir de cibler plus précisément les traitements en fonction des caractéristiques moléculaires des patients.

swissinfo et les agences

– Le glioblastome est une tumeur du cerveau fréquente et très agressive. En Allemagne par exemple, 4000 à 5000 en sont atteints chaque années.

– La tumeur du cerveau est une masse de tissus malade dans laquelle les cellules croissent et se multiplient sans frein.

– Il existe des tumeurs du cerveau malignes et bénignes.

– Avec l’âge, la probabilité augmente d’être atteint par un glioblastome.

– Cette tumeur est décelable à l’aide de la tomographie et la résonance magnétique.

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