Plus grand oiseau des Alpes, le gypaète barbu a été exterminé au XIXe siècle. Aujourd'hui, l’espèce reste menacée d’extinction, malgré des mesures de repeuplement.
Ce contenu a été publié sur
2 minutes
Julie a été reporter pour la BBC et diverses radios indépendantes dans l’ensemble du Royaume-Uni avant de rejoindre en 2001 Radio Suisse Internationale, devenue swissinfo.ch, comme productrice. Auparavant, elle avait aussi suivi une école de cinéma et travaillé comme réalisatrice indépendante.
Comme elle ne voulait pas s’occuper uniquement d’elle-même, Susan a étudié le journalisme à Boston de manière à avoir une bonne excuse pour se mettre dans la peau des autres. Quand elle n’écrit pas, elle présente et produit des podcasts et des vidéos.
A partir de 1986, les gypaètes barbus ont été réintroduits en Autriche, en Suisse, en Italie et en France. Actuellement, 200 spécimens s’ébattent dans les Alpes, dont une douzaine de couples reproducteurs en Suisse.
A la fin du XIXe siècle, il a été délibérément décimé et finalement exterminé en Suisse. La Station ornithologique suisse estimeLien externe qu’il est le «principal martyr de l’avifaune helvétique, sacrifié sur l’autel de l’ignorance destructrice de l’homme.». On le considérait entre autres comme un tueur d’agneau.
En fait, l’oiseau n’est pas un prédateur. Il se nourrit plutôt de la charogne et des os de chamois morts, de bouquetins, et peut-être de bovins ou de moutons morts dans les pâturages.
Raphaël Arlettaze, responsable de la biologie de la conservation à l’Université de Berne, apprécie particulièrement ces vautours barbus: «C’est fantastique de les observer parce qu’ils sont très curieux – parfois ils volent de cinq à dix mètres au-dessus de votre tête! Pouvez-vous imaginer un oiseau avec une envergure de trois mètres qui vole si près? Je pense que chaque Suisse devrait en faire l’expérience une fois dans sa vie. Il n’oubliera jamais ce qu’est un vautour barbu».
Les gypaètes barbus (formé des noms grecs gups/vautour et aétos/aigle) vivent en couple pour la vie. Leurs parades nuptiales consistent en de spectaculaires piqués à deux. Les couples élèvent habituellement un jeune par année.
Poids: 5-7kg
Envergure: 250-280cm
Nourriture: os d’animaux morts
Où les trouver: habitats alpins
État de conservation: en danger
Population en Suisse: Environ 12 couples reproducteurs
Traduit de l’anglais par Frédéric Burnand
Les plus appréciés
Plus
Cinquième Suisse
Comment un jeu de tracteurs suisse est devenu un succès mondial
Comment éviter que l’IA ne soit monopolisée par des entreprises et des États puissants?
L'IA a le potentiel de résoudre de nombreux problèmes dans le monde. Mais les pays les plus riches et les entreprises technologiques pourraient chercher à accaparer ces avantages.
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.
En savoir plus
Plus
Le plus grand oiseau des Alpes en sursis
Ce contenu a été publié sur
Aujourd’hui environ une centaine d’individus vivent dans les Alpes, dont une dizaine de couples «nicheurs» (ayant eu des petits). La population étant encore relativement jeune, de nouveaux couples vont se former dans les prochaines années. En conséquence, les perspectives de survie «semblent excellentes» pour autant que la mortalité des oiseaux n’augmente pas, souligne la station.…
Ce contenu a été publié sur
«L’objectif d’une population autonome de gypaètes barbus dans les Alpes est atteint», s’est félicité Chaspar Buchli, de la fondation Pro gypaète. Si les quelque 150 «casseurs d’os» actuellement dénombrés se reproduisent normalement, il ne devrait plus y avoir besoin de nouvelles réintroductions. A condition qu’une dizaine de jeunes survivent chaque année, ajoute Chaspar Buchli. Le…
Premier bébé gypaète barbu depuis plus d’un siècle
Ce contenu a été publié sur
Un petit gypaète barbu a été observé fin mars au Col de l’Ofen, dans les Grisons, alors que ses parents le nourrissaient dans son nid perché à 2500 mètres d’altitude. Au-dessus du Parc national, dans les Grisons, les ornithologues ont observé les parents en train de nourrir leur petit, a indiqué Chasper Buchli, de la…
Votre abonnement n'a pas pu être enregistré. Veuillez réessayer.
Presque fini... Nous devons confirmer votre adresse e-mail. Veuillez cliquer sur le lien contenu dans l'e-mail que nous venons de vous envoyer pour achever le processus d'inscription.
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.