Une équipe internationale d’astronomes, parmi lesquels des chercheurs suisses, annonce la découverte d’une planète rocheuse dans la zone habitable d’une petite étoile de la constellation de la Baleine. Située à 40 années-lumière de la Terre, elle serait une candidate sérieuse pour abriter la vie.
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Après un début dans la presse régionale (écrite et radio) en Romandie, j’ai rejoint en 2000 Radio Suisse Internationale, à l’époque de la transition dont est née swissinfo.ch. J’écris et je réalise de petites vidéos, principalement sur les sujets scientifiques.
Des exoplanètes, ou planètes orbitant autour d’étoiles autres que notre soleil, on en trouve pratiquement chaque semaine dans l’immensité du ciel. Mais parmi les milliers de ces mondes lointains identifiés à ce jour, seule une poignée semble réunir les conditions propices à l’éclosion de la vie.
LHS 1140 b est de celles-là. Découverte dans un premier temps par les télescopes du projet MEarthLien externe, qui ciblent les étoiles naines en utilisant la méthode des transits, sa masse a été déterminée par calcul de vitesse radiale grâce au spectrographe HARPSLien externe, le traqueur d’exoplanètes le plus précis au monde, construit par l’Observatoire de l’Université de Genève (UNIGE). Transit? Vitesse radiale? La vidéo que voici vous explique ces méthodes de détection.
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Des milliards de mondes à découvrir
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L’homme s’est toujours demandé ce qu’il y avait là-haut. Aujourd’hui, il sait que le ciel fourmille non seulement d’étoiles, mais aussi de planètes.
«Cette nouvelle planète sera à n’en pas douter une cible de choix pour les futurs télescopes géants actuellement en construction. Eux seuls seront en mesure de détecter son atmosphère, si elle existe, et d’en faire l’analyse chimique», écrit l’UNIGE dans son communiqué. Et si cette analyse révèle la présence d’oxygène ou de vapeur d’eau, alors, on aura de bonnes raisons de penser que LHS 1140 b abrite une forme de vie.
En attendant, ce que l’on sait, c’est que la planète est un peu plus vieille que notre Terre (environ 5 milliards d’années), qu’elle a environ 1,4 fois sa taille et sept fois sa masse, ce qui en fait très probablement un monde rocheux, avec un noyau de fer.
Elle se situe à la bonne distance de son étoile pour que les températures permettent l’existence d’eau liquide et elle est assez massive pour avoir su garder une éventuelle atmosphère, deux conditions qui apparaissent indispensables pour le développement de la vie.
Enfin, cette découverte – publiée dans la prestigieuse revue britannique ‘Nature’ – tombe deux mois après celle du système Trappist-1 et confirme l’intérêt qu’il y a à pointer les télescopes sur les étoiles naines. LHS 1140 est en effet une naine rouge, comme environ 80% des étoiles de l’univers.
Même si aucun n’est visible à l’œil nu depuis la Terre, ces astres dont la taille est de 10 à 40% de celle de notre soleil et la température en surface de l’ordre de 3200° sont une cible de choix pour les chasseurs d’exoplanètes. Grâce à leur faible luminosité en effet, l’observateur qui tente de voir leurs planètes n’est pas complètement ébloui, comme il le serait avec des étoiles plus brillantes.
Qu’est-ce qui fait courir les chasseurs d’exoplanètes? Interview de Didier Quéloz, co-découvreur en 1995 du premier de ces mondes lointains, et désormais titulaire d’une chaire d’astrophysique à Cambridge, où enseigna Isaac Newton. (Téléjournal de la RTS du 16 avril 2017)
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