Une vague de chaleur «dangereuse» s’abat sur la Suisse
L’Europe suffoque. Pour se préparer à affronter la vague de chaleur venue du Sahara, les autorités prodiguent des conseils et les cantons déclenchent leurs plans canicule. Autrefois exceptionnel, ce phénomène climatique pourrait se répéter plus souvent avec le réchauffement climatique. Quels sont les dangers?
La canicule qui s’abat sur le continent européen est sans précédent par sa précocité, et ce depuis 1947 et l’établissement de relevés détaillés. MétéoSuisseLien externe a émis un avis d’alerte de degré 3 pour presque toutes les régions et de niveau 4 pour certaines zones. Les températures monteront jusqu’à 33 à 37 degrés, localement jusqu’à 39 degrés.
Cela varie considérablement selon l’endroit et les conditions météorologiques, mais les journées de 30 degrés-jours sont de plus en plus courantes. Par exemple, le nombre de journées chaudes dans le canton de Lucerne n’a cessé d’augmenter depuis 2000.
Une période de canicule est une période de chaleur extrême qui peut mettre en danger la santé humaine, définit le portailLien externe des dangers naturels de la Confédération. «En Suisse, les vagues de chaleur surviennent le plus souvent en présence d’une situation anticyclonique associée à un afflux d’air subtropical», peut-on lire.
MétéoSuisse base ses avis de canicule sur un indice qui inclut la température et l’humidité de l’air, puisque la chaleur est plus facile à supporter lorsque l’humidité relative de l’air est basse.
Pour cette semaine, MétéoSuisse a émis une alerte de niveau 3 pour la plupart des régions du pays, sauf pour la chaîne alpine. Ce niveau, qui représente un «danger marqué» pour la population, peut être atteint à partir d’une température de 29 degrés pendant trois jours consécutifs, si le taux d’humidité dépasse 60%. Cependant, un taux d’humidité aussi élevé est rare dans le nord des Alpes. La température maximale correspondant au niveau d’alerte 3 est de 34 degrés avec un taux d’humidité d’au moins 30%.
Pour une partie du Valais et de la région de Bâle, MétéoSuisse a même émis une alerte de niveau 4, c’est-à-dire un «fort danger» pour la santé humaine. Ce niveau se réfère à des températures allant de 30 degrés, avec des taux d’humidité supérieurs à 60%, jusqu’à 35 degrés avec un taux d’humidité supérieur à 30%.
L’an dernier déjà, l’hémisphère nord avait connu des températures exceptionnellement hautes. «Un élément individuel n’est jamais le signe du changement climatique. Par contre, le cumul des températures extrêmes l’est très clairement», avait expliqué Martine Rebetez, professeure de climatologie à l’Université de Neuchâtel et à l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage, interrogée par la Radio Télévision Suisse (RTS).
>> Revoir l’interview de la climatologue Martine Rebetez
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