«La Lanterne magique» fait rêver, même à Manille!
La Lanterne magique, club de cinéma pour enfants fondé à Neuchâtel il y a sept ans, sort des frontières suisses pour toucher la France, la Belgique, l'Italie... et les Philippines!
La Lanterne magique, club de cinéma pour enfants fondé à Neuchâtel il y a sept ans, sort des frontières suisses pour toucher la France, la Belgique, l’Italie… et les Philippines!
Au départ, une affaire de copains : Frédéric Maire, Vincent Adatte et Francine Pickel, à la demande du Centre culturel neuchâtelois, développent un projet d’atelier cinématographique pour les enfants. Leur but : offrir à une génération habituée à la télévision le plaisir de la découverte du cinéma.
L’idée a fait mouche au-delà de toutes leurs espérances : il y a longtemps que La Lanterne magique a essaimé dans les trois régions linguistiques helvétiques. Aujourd’hui, elle est présente dans 53 villes ou bourgades, et compte 22 000 membres, tous âgés de six à onze ans, car les parents sont strictement exclus des séances! Par ailleurs, elle a obtenu le patronage de la Commission nationale suisse de l’UNESCO pour l’ensemble de ses activités.
Et puis, le 6 octobre dernier, grande première, une séance de La Lanterne magique avait lieu à l’étranger, Strasbourg en l’occurrence, suivie dans le courant du mois d’octobre par Namur (Belgique), Lecco, Cantù, et Bologne (Italie), et enfin, Manille, aux Philippines, où l’on compte déjà plus de 6000 membres! Comment le club neuchâtelois a-t-il pu s’implanter en Asie? Grâce à une comédienne d’origine philippine, par ailleurs épouse du Directeur du Festival de films de Fribourg, tombée amoureuse du projet… Une histoire de coup de foudre assez représentative du fonctionnement de La Lanterne magique. Ses fondateurs se défendent en effet d’avoir cherché à essaimer : selon eux, les choses sont venues d’elles-mêmes, par le bouche à oreille, une présence régulière dans les festivals, et surtout grâce à la motivation de bénévoles ravis de pouvoir offrir ce concept aux enfants de leur région.
Quel est-il, d’ailleurs, ce concept? Un affiliation au club grâce à un abonnement annuel au prix très modique, une brochure explicative envoyée aux membres avant chaque séance, une animation théâtro-ludique qui précède la projection, enfin, une programmation basée sur l’émotion («les films qui font rire, pleurer, rêver, ou… un peu peur»), et puisée avec soin dans le patrimoine mondial.
Comment, justement, garantir le respect de ce concept? «On négocie avec nos partenaires des contrats de licence réalisés de façon très stricte, pour justement garantir le concept et son éthique. Et souvent nous nous rendons sur place pour vérifier que le concept est respecté. Sans que cela le fige pour autant : l’expérience des autres doit aussi nourrir la Suisse, et l’échange ne doit pas aller dans un seul sens»… Magique, la lanterne l’est à plus d’un titre.
Bernard Léchot
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