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La Suisse et l’Europe scrutent le ciel ensemble

La nébuleuse du Papillon, nuage de poussière stellaire, photographié avec seulement un des quatre miroirs du VLT. Keystone

Présentation jeudi à Berne du Very Large Telescope (VLT), le plus puissant télescope optique terrestre, en fonction depuis quelques mois au nord du Chili. Une réalisation à laquelle la Suisse a contribué et qui pourra aussi mettre sa formidable puissance au service des astronomes helvétiques.

Avec ses quatre miroirs de 8 mètres 20 de diamètre, le VLT forme un instrument d’observation unique au monde. Il s’agit bien des «yeux les plus puissants de la terre» et ils devraient permettre d’observer de nouvelles planètes extra solaires, d’autres galaxies ou encore de suivre la formation et l’évolution des étoiles.

Et comme l’a relevé malicieusement le Secrétaire d’Etat pour la Science et la Recherche Charles Kleiber, il permettra aussi peut-être de savoir s’il existe une vie extra-terrestre.

Le VLT, niché sur les hauteurs de la Cordillère des Andes, n’est que la plus spectaculaire des installation de l’ESO (European Southern Observatory). La Suisse en est depuis 1981 un des neuf Etats membres. Elle a participé au budget à hauteur de 6,3 millions de francs en 2000, soit un peu plus de 5% du budget total.

En échange, les astronomes helvétiques ont accès à l’ensemble des infrastructures de l’ESO. Ainsi, on peut dire que la Suisse participe activement à la construction européenne de la recherche scientifique. L’excellence de la recherche suisse en astrophysique est d’ailleurs pleinement reconnue sur la scène internationale, comme n’a pas manqué de le rappeler Charles Kleiber.

Pour les chercheurs suisses, le VLT représente un excellent outil complémentaire. Le professeur Gustav Tammann de l’Institut d’astronomie de l’université de Bâle estime que ce nouvel instrument est idéal pour tirer le meilleur profit des données récoltées par d’autres télescopes.

Avis partagé par le professeur Michel Mayor, de l’Observatoire de Genève, qui se réjouit des perspectives ouvertes par le VLT. M. Mayor n’a toutefois pas attendu le télescope le plus puissant du monde pour détecter la première planète hors du système solaire, découverte suivie d’une vingtaine d’autres.

L’avenir de la recherche astronomique européenne passe par le développement des projets ALMA (vaste réseau de radiotélescopes) et OWL (un télescope unique de 100 mètres de diamètre), a indiqué la directrice générale de l’ESO, Catherine Cesarsky. Et d’ajouter que l’objectif de l’organisation européenne de rattraper les Etats-Unis au niveau de la recherche astronomique a été atteint avec le VLT.

L’ESO a été fondée en 1962 par la Belgique, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suède. Le Danemark, la Suisse et le Portugal ont par la suite rejoint l’organisation. Son budget annuel s’élève à 117 millions de francs.

swissinfo avec les agences

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