La Suisse maintient son engagement pour Tunis
La première conférence préparatoire du 2ème sommet de l’information (Tunis 2005) se tient à Hammamet cette fin de semaine.
Organisatrice de la première phase du sommet (Genève 2003), la Suisse entend poursuivre son engagement en faveur d’une société de l’information plus équitable.
«La Confédération a accompli sa mission en organisant avec succès la première phase du Sommet mondial de la société de l’information (SMSI) à Genève. Formellement, le gouvernement suisse peut en rester là», souligne Thomas Schneider, responsable des relations internationales à l’Office fédéral de la communication.
«Mais la Suisse a intérêt à ce que les résultats de Genève perdurent, poursuit-il. Il en va de la crédibilité du sommet genevois.»
Selon le mandat défini mercredi par le Conseil fédéral, la délégation suisse va donc oeuvrer en priorité à l’application de la déclaration politique et du plan d’action adoptés en décembre 2003.
La seconde phase du SMSI (prévu en novembre 2005 à Tunis) tirera en effet un premier bilan des intentions proclamées à Genève.
Un cadre stratégique
Selon Thomas Schneider, les retombées du sommet organisé par la Suisse l’année dernière sont déjà palpables. «Un grand nombre de pays utilisent les textes adoptés à Genève comme point de départ pour développer leur stratégie en matière de société de l’information», souligne le responsable de l’OFCOM.
Avant d’ajouter: «Le SMSI a également enclenché un processus qui transforme les questions fondamentales de la société de l’information en sujets de négociations internationales pour la prochaine décennie.»
Encore faut-il que la volonté politique d’avancer soit au rendez-vous. La première conférence préparatoire du sommet de Tunis, qui se tient jusqu’à samedi dans la station balnéaire de Hammamet, devrait donner quelques indications.
Et la Suisse fera tout son possible pour favoriser cette mobilisation, comme le stipule le mandat de la délégation helvétique menée par Marc Furrer, directeur de l’OFCOM.
«Le dialogue entamé à Genève entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile doit s’intensifier», souligne l’OFCOM.
Voilà pour la direction générale. Mais la conférence de Hammamet doit aussi fixer le cadre des discussions. «Cette réunion a pour but, entre autre, de définir les thèmes qui seront aborder au sommet de Tunis», précise Thomas Schneider.
La contribution suisse
La rencontre tunisienne doit également renouveler le secrétariat exécutif du sommet de Tunis. La Suisse met à disposition deux personnes pour le secrétariat et délègue un conseiller pour la préparation du sommet.
C’est ainsi que la Confédération compte transmettre l’expérience acquise lors de la première phase du SMSI aux responsables de sa suite.
Mais ça n’est pas tout. La Confédération pilote aussi le groupe de travail sur la gouvernance de l’Internet. Et ce, par l’entremise de Markus Kummer. Ce point crucial pour l’avenir du web n’a en effet par obtenu de consensus à Genève, tout comme la question du financement du plan d’action.
Ces deux thèmes constituent donc l’un des plats de résistance du SMSI à Tunis.
Reste la question des droits de l’homme et de la liberté d’expression. En effet, le régime tunisien ne passe pas pour un champion dans ce domaine.
Bien consciente du problème, la Suisse – par l’entremise de son ministère des Affaires étrangères – en discute directement avec le gouvernement tunisien.
Rendez-vous donc en 2005 pour vérifier si ce dialogue a porté ses fruits.
swissinfo, Frédéric Burnand à Genève
– La Suisse a organisé la première phase du Sommet mondial de la société de l’information (SMSI) à Genève en décembre 2003.
– L’objectif du SMSI est de combler les disparités Nord-Sud à l’aide des technologies de l’information et de la communication.
– La seconde phase du sommet doit se tenir à Tunis en 2005.
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