Le jour le plus chaud de l’année

Des enfants se rafraîchissent dans le jeu d'eau situé devant le Palais fédéral à Berne. swissinfo.ch

Jeudi a été jusqu’ici la journée la plus chaude de l’année en Suisse, avec des températures atteignant les 36 degrés Celsius à Genève.

Cette chaleur a eu pour corollaire une forte progression des niveaux d’ozone. En certains endroits ont été mesurés 198 microgrammes par m3 d’air – quelque 30% de plus que les niveaux autorisés.

Durant la nuit de mercredi à jeudi, dans de nombreuses régions de Suisse, la température n’est pas retombée sous la barre des 20 degrés, ce qui permet de parler de «nuit tropicale».

La température moyenne était de 22,8 degrés à Evionnaz (canton du Valais). Le thermomètre a affiché 22,5 degrés à Pully (canton de Vaud, sur les bords du lac Léman) et 22,2 degrés à Lugano (canton du Tessin, au sud des Alpes).

A Genève et dans les Grisons

Et ceux qui ont eu trop chaud la nuit ont encore transpiré davantage dans la journée de jeudi. C’est à Genève qu’il a fait le plus chaud, le mercure indiquant 36,2 degrés. En 2003 – année de canicule fameuse – il y avait fait jusqu’à 36,5 degrés.

Jeudi, les températures sont également montées jusqu’à 35,4 degrés à Coire (canton des Grisons), 35,2C à Sion (Valais) et 34,6C à Bâle.

En montagne aussi, la journée a été chaude, avec 10,5 degrés sur le Jungfraujoch et 18,6C au Säntis, ce qui constitue un record pour ces dernières années.

A titre de comparaison, la température la plus élevé enregistrée en Suisse l’a été le 11 août 2003 à Grono, dans les Grisons. Le record de froid étant pour sa part détenu par La Brévine (Montagnes neuchâteloises), où il avait fait –41,8C le 12 janvier 1987.

La chaleur de jeudi a aussi fait grimper le taux d’ozone en plusieurs endroits au-dessus de la limite de 120 microgrammes par mètre cube. A 17 heures, la teneur en ozone était la plus élevée à Lugano (Tessin) avec 198 microgrammes.

Dur pour les travailleurs

Face aux températures de ces derniers jours, le syndicat UNIA est monté au créneau pour demander aux patrons de mieux protéger les employés de la construction, très exposés au soleil et risquant déshydratation, insolation, coup de chaleur et accidents dus à des vertiges.

Aux yeux du syndicat, rien n’est fait pour protéger ces travailleurs ou améliorer l’organisation du travail. Des mesures simples et peu coûteuses, comme la fourniture d’eau, de lunettes de soleil, de casquettes, de vêtements plus légers et de crème solaire sont pourtant possibles.

Tout comme aussi la pose de climatiseurs dans les endroits les plus exposés, comme les cabines de grues, où il peut faire jusqu’à 50 degrés.

swissinfo et les agences

Faits

Les records de température en Suisse:
La plus élevée: 41,5C à Grono, dans les Grisons, le 11 août 2003.
La plus basse: -41,8C à La Brévine, le 12 janvier 1987.
Le site le plus tempéré: Locarno, avec 11,5C en moyenne annuelle.
Le site le plus froid: le Jungfraujoch (alt. 3’454 m) avec –7,9C en moyenne.

En bref

– Les personnes les plus exposées aux risques liés à la chaleur sont les personnes âgées, dont le système de thermorégulation est moins efficient.

– Les personnes âgées transpirent moins et ressentent moins le besoin de boire. D’où risque grave de déshydratation.

– La chaleur extrême a des conséquences indirectes sur la santé. Elle accroît la pollution – le niveau d’ozone en particulier – et entraîne une détérioration plus rapide des aliments.