Une fondation pour soutenir la Garde suisse du Vatican

Il s'agit de moderniser et d'étoffer le recrutement et la formation des 100 gardes suisses. Keystone

Soucieux de promouvoir le recrutement et appuyer financièrement la Garde suisse du Vatican, un groupe de personnalités a créé en fin de semaine à Fribourg une fondation placée sous la présidence de l'ancien conseiller fédéral Flavio Cotti.

Selon une information dévoilée samedi sur les ondes de Radio Fribourg, la fondation se compose de diverses personnalités helvétiques issues du monde de la politique et de l’économie. Aux côté de Flavio Cotti à la présidence, la vice-présidence échoit à l’économiste saint-gallois Wolfgang Schürer.

Parmi les membres fondateurs, on trouve également le commandant de la garde suisse lui-même, Pius Segmüller, la conseillère aux Etats radicale vaudoise Christiane Langenberger, l’homme d’affaires Stefan Schmiedheiny et Daniel Vasella, grand patron de Novartis.

Un autre membre fondateur, l’avocat fribourgeois Paul Zbinden, ami personnel du commandant Pius Segmüller, nous a confirmé l’information: «En effet, cette fondation a pour but de fournir d’une part une aide sociale, et d’autre part un appui matériel aux gardes suisses. Tout d’abord lors du recrutement en Suisse, puis pour étoffer leur formation durant leur séjour à Rome, et enfin pour faciliter leur retour en Suisse et dans la vie professionnelle.»

Y a-t-il le feu en la demeure de cette vénérable institution de 500 ans? «Pas du tout», répond Me Paul Zbinden, «il s’agit plutôt de moderniser et d’étoffer les moyens disponibles pour le recrutement et la formation de ces jeunes gens entre 20 et 25 ans qui restent deux ou trois ans à Rome et doivent pouvoir reprendre leur activité professionnelle. Par exemple dans le domaine de l’informatique et de l’étude des langues avec tous les moyens techniques modernes. D’autre part, et c’est là la grande inovation, nous voulons créer une instance qui permette d’effectuer le recrutement ici en Suisse et non plus à Rome.

Le plan financier est en cours de constitution et, d’ici à quelques mois, le capital de la fondation devrait compter au moins un million de francs, afin que les intérêts permettent de venir en aide aux quelques 100 gardes suisses du Vatican.

Isabelle Eichenberger